En Chine, de plus en plus de femmes paient pour vivre loin des hommes

En Chine, un phénomène social prend de l’ampleur : de nombreuses femmes choisissent volontairement de vivre dans des espaces exclusivement féminins, loin des regards masculins et des pressions sociales. Selon un reportage du média Scroll.in, la demande pour ces logements non mixtes ne cesse de croître, à mesure que les femmes chinoises gagnent en autonomie financière – et revendiquent le droit à la tranquillité, à la sécurité, et à l’indépendance.

Un refuge loin des pressions sociales

Les résidences féminines, souvent situées dans des grandes villes comme Pékin ou Shanghai, offrent bien plus qu’un simple toit. Ce sont des environnements pensés pour le confort mental et émotionnel, exempts de jugements masculins ou de harcèlement. Pour certaines, c’est une parenthèse sereine ; pour d’autres, un refuge après des expériences traumatisantes dans l’espace public ou professionnel.

Ce besoin d’espace non mixte s’explique aussi par une pression familiale très forte. Comme le montre le reportage du média Scroll.in, de nombreuses résidentes expliquent vouloir échapper aux éternelles questions de leur entourage : « Quand vas-tu te marier ? », « Tu ne veux pas d’enfants ? », « Tu n’as pas peur de finir seule ? ». Autant d’injonctions que certaines refusent désormais de subir

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Scroll.in (@scroll_in)

L’émergence d’une nouvelle forme de sororité

Ces logements favorisent aussi des liens de solidarité. Beaucoup de femmes y trouvent du soutien, de l’écoute et un sentiment de communauté. Certaines y vivent de manière temporaire, d’autres y restent sur le long terme, revendiquant pleinement leur choix de vie. Pour plusieurs résidentes interrogées, vivre entre femmes est un moyen de se reconstruire, de se concentrer sur soi, ou tout simplement de se sentir enfin en paix.

Alors que les rôles traditionnels de la femme en Chine sont encore très ancrés, ce phénomène témoigne ainsi d’un basculement : les femmes chinoises, plus indépendantes et éduquées que jamais, choisissent leur propre définition du bonheur – et parfois, il commence derrière une porte… sans hommes.

Léa Michel
Léa Michel
Passionnée par les soins, la mode et le cinéma, je consacre mon temps à explorer les dernières tendances et à partager des astuces inspirantes pour se sentir bien dans sa peau. Pour moi, la beauté réside dans l'authenticité et le bien-être, et c'est ce qui me motive à offrir des conseils pratiques pour allier style, soin et épanouissement personnel.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Vous aimerez aussi

Vous avez du mal à lire ce message ? C’est ce que vivent les femmes au travail

L’agence JWT London a récemment frappé fort en retirant sciemment 25 % des lettres de ses affiches pour...

« On m’a agressée parce que j’avais les cheveux courts » : en Corée du Sud, une femme se confie

En Corée du Sud, pays réputé pour sa modernité, une femme a vécu un acte d'une violence extrême...

Être jolie = être superficielle ? Ces femmes qui cassent le mythe

Longtemps, la beauté a été associée à la superficialité. Dans l’imaginaire collectif, une femme belle serait forcément moins...

Le rôle caché du sac à main, bien plus qu’un accessoire

Souvent relégué au rang d’accessoire de mode, le sac à main raconte en réalité bien plus que l’histoire...

Berlin est-elle en train de réinventer le féminisme ?

Berlin a longtemps été un terreau du "féminisme autonome", des premiers centres de femmes des années 1970 aux...

Singapour, capitale des femmes ultra-connectées

Cybersécurité, intelligence artificielle, gouvernance numérique… Singapour (Asie) se positionne aujourd’hui comme un véritable hub technologique. Ce qui fait...