L’agence JWT London a récemment frappé fort en retirant sciemment 25 % des lettres de ses affiches pour illustrer l’écart de salaire moyen entre femmes et hommes au Royaume-Uni.
Un choc visuel pour dénoncer l’injustice
Sur plus de 800 panneaux à travers le pays, les passants ont été confrontés à des slogans devenus incompréhensibles, amputés d’un quart de leur contenu. L’objectif de cette campagne britannique ? Faire ressentir concrètement à quel point chaque couche sociale souffre lorsqu’on retire 25 % : de sens, de talent, de contribution. La stratégie s’appuie sur la perte volontaire de texte pour symboliser le manque de reconnaissance et la sous-évaluation de la valeur apportée par les femmes au travail.
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Quand l’absence devient un message
Pour Rachel Pashley, fondatrice du collectif Female Tribes, « supprimer un quart de quoi que ce soit change tout ». En jouant sur le manque, JWT London transforme ainsi l’injustice des chiffres en expérience collective. C’est une invitation à questionner la persistance de l’écart salarial en 2025, dans un monde où les femmes apportent autant que leurs collègues masculins, mais sont toujours rémunérées 25 % de moins en moyenne.
De l’affichage à la mobilisation sociale
Au-delà de la simple publicité, cette campagne britannique réclame un débat durable : quelles sont les conséquences sociales, culturelles et économiques d’un tel écart ? Pour James Whitehead, CEO de JWT London, il est « crucial que l’action déclenche une prise de conscience qui dépasse le marketing et invite à un changement de comportements, vers une société où chaque contribution féminine compte pleinement ».
Cette campagne britannique illustre ainsi une réalité encore trop actuelle et réaffirme la nécessité de lutter pour une rémunération à la hauteur de la valeur des femmes, dans tous les secteurs et au quotidien.