Cybersécurité, intelligence artificielle, gouvernance numérique… Singapour (Asie) se positionne aujourd’hui comme un véritable hub technologique. Ce qui fait la particularité de la cité-État, c’est la place grandissante qu’y occupent les femmes dans les hautes sphères du numérique. À travers le palmarès SG 100 Women in Tech, dévoilé fin août 2025, le pays met en lumière des professionnelles qui façonnent l’avenir digital, aussi bien dans les grandes entreprises que dans les institutions publiques.
Un secteur dominé par l’innovation… et les femmes
Derrière les stratégies d’intelligence artificielle, les systèmes de cybersécurité régionaux ou les projets d’inclusion numérique, on retrouve des noms comme Audrey Ong (Keppel), Rachel Teo (Google Singapour), ou encore Veronica Tan, directrice cybersécurité au sein d’un organisme gouvernemental. Toutes ont un point commun : elles occupent des postes clés dans un environnement longtemps perçu comme dominé par les hommes.
Depuis 2020, cette initiative portée par la Singapore Computer Society en partenariat avec l’Infocomm Media Development Authority (IMDA), recense les parcours les plus influents. Pour cette 4e édition, plus de 600 femmes ont été nommées, et le classement final inclut des profils aux compétences impressionnantes, allant de la science des données à l’ingénierie de systèmes médicaux.
Plus qu’un palmarès, une dynamique nationale
Le succès du SG 100 Women in Tech n’est pas anodin. Il reflète l’évolution du paysage technologique de Singapour : en 5 ans, le nombre de professionnels du numérique est passé de 172 000 à 214 000, selon la ministre de la transition digitale Josephine Teo. Et une part croissante de ces talents sont des femmes.
Leurs domaines d’action sont vastes : Amrita Saha développe par exemple des modèles de langage pour Salesforce, Soo Mei May dirige des initiatives d’IA chez Dell, et Sarmista Mondol, chez IBM, conçoit des outils technologiques pour lutter contre les catastrophes climatiques.
Une reconnaissance mondiale
Certaines de ces expertes sont déjà reconnues à l’international. Dr Eleni Dimokidis, en poste chez Amazon Web Services, est même lauréate du programme Young Global Leader du Forum Économique Mondial. D’autres, comme Lim Yean Sam (GIC), s’engagent aussi dans le mentorat et le bénévolat, inspirant ainsi les futures générations de femmes technophiles.
En définitive, Singapour ne se contente plus d’être un pôle tech régional. En valorisant ses talents féminins, elle s’impose comme un modèle mondial de leadership inclusif dans les nouvelles technologies. Et ces femmes ultra-connectées n’ont pas fini de faire parler d’elles.