#UberCestOver : ces femmes dénoncent les agressions sexuelles commises par des chauffeurs

« Je suis rentrée chez moi la culotte descendue« . C’est ce que raconte Anaïs à Konbini dans une vidéo glaçante récemment publiée sur Twitter. Malheureusement, elle n’est visiblement pas la seule à avoir subi des violences sexuelles dans les VTC Uber. L’alerte a été lancée au début du mois de novembre 2019. Depuis, le hashtag #Ubercestover (comprenez « Uber c’est terminé« ), prend de l’ampleur. On vous raconte tout.

Elle voulait juste rentrer chez elle en toute sécurité

Toute femme qui rentre tard (et seule) de soirée s’est déjà posé la question : quel est le meilleur moyen pour moi de rentrer chez moi en toute sécurité ? Le métro s’arrête trop tôt, le noctilien n’est franchement pas recommandable. La meilleure option, même si plus cher, reste donc de commander un Uber, une voiture privée.

Sauf que pour Sonia, l’expérience a viré au drame samedi 16 novembre. Ils sont 4 amis dans la voiture, elle est la dernière à être déposée. Elle raconte au journal Dernières nouvelles d’Alsace :

« À partir du moment où je me suis retrouvée seule avec lui, il m’a demandé quel âge j’avais, si j’habitais seule, énumère la jeune femme. Comme je lui avais dit que j’étais étudiante en soins infirmiers, il m’a dit qu’il avait besoin que je le soigne. Ça m’a mis mal à l’aise. J’ai essayé de prendre mes distances. Il a commencé à poser sa main sur la mienne en la serrant très fort. Il l’a passée sur ma cuisse puis sur sa cuisse. J’ai tenté de le pousser avec mon sac. Avec mon autre main, j’essayais d’envoyer un message à une copine, mais j’avais peur qu’il me voie et qu’il me prenne mon téléphone. J’étais tétanisée, je ne savais pas quoi faire. Arrivé à destination, il a tendu sa bouche en disant « bisou ». Je suis sortie de la voiture aussi vite que j’ai pu, en claquant la porte ! »

Elle contacte alors immédiatement Uber pour leur relater l’incident. Dès le lendemain matin, elle est rappelée et on lui signifie « que toutes les mesures nécessaires seraient prises« . Elle décide tout de même d’aller porter plainte au commissariat dans l’après-midi.

Qu’a répondu Uber ?

Afin de sensibiliser et d’alerter d’autres femmes, elle raconte sa mésaventure et donne le portrait du chauffeur Uber. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle reçoit le message de Noémie, 24 ans, qui a été agressée par le même chauffeur deux ans auparavant !

Cette dernière décide de contacter Anna Toumazoff, créatrice du compte Instagram @memespourcoolkidsfeministes. Elle relaie immédiatement l’information auprès de ses 31 000 abonnés le mardi 19 novembre. En 48h, elle reçoit plus de 100 témoignages sur le même thème. Le hashtag #Ubercestover est alors lancé.

Comme on peut le voir en se baladant sur son compte Instagram, Anna Toumazoff compte bien continuer à publier tous les témoignages qu’elle recevra. Le but ? Interpeller Uber afin que l’entreprise prenne des mesures concrètes :

Contactée par nos confrères du Huffington Post français, Uber a confirmé que le profil du chauffeur en question avait été désactivé. Elle a aussi tenu à rappeler qu’il existait une procédure pour déclarer les incidents accessibles 24h/24 et 7j/7 via l’application mobile. Pour les cas liés à « une agression physique, sexuelle ou à des propos discriminatoires, le compte du passager ou du chauffeur qui aurait commis les faits, est alors immédiatement suspendu, et ce, à titre préventif », précise encore Uber.

Les réseaux sociaux s’enflamment

Un vent de révolte souffle sur les réseaux sociaux… À l’heure de #Metoo et de la marche contre les violences faites aux femmes, le ras-le-bol est bel et bien là. Les femmes n’en peuvent plus de subir les violences de certains hommes.

Comme souvent, Twitter s’est fait le relais de tous ces témoignages, le plus souvent glaçants, visant à provoquer un électrochoc. Sous le hashtag #Ubercestover, voici ce que l’on a pu lire ces derniers jours :

Et vous, que pensez-vous du mouvement #Ubercestover ? Avez-vous déjà vécu des violences perpétrées par des chauffeurs de VTC ? Venez échanger sur le forum. 

Amandine Cadilhon
Amandine Cadilhon
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
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