Sanae Takaichi a été élue, le 4 octobre 2025, cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD), formation politique au pouvoir presque sans interruption depuis 1955. À 64 ans, elle devient ainsi la première femme de l’histoire du Japon à occuper ce poste au sein du principal parti du pays. Elle est désormais pressentie pour devenir la première femme à diriger le gouvernement japonais.
Un parcours politique de longue date
Sanae Takaichi est une figure politique députée depuis de nombreuses années, et plusieurs fois ministre. Elle a notamment occupé les postes de ministre des Affaires intérieures et de la Communication. Proche de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, elle est membre de l’aile conservatrice du Parti libéral-démocrate (PLD).
Voir cette publication sur Instagram
Une élection interne décisive
Sanae Takaichi a remporté l’élection interne du PLD face à Shinjiro Koizumi, ministre de l’Agriculture. Le vote, réservé aux membres du parti et aux parlementaires, a eu lieu en deux tours. Bien que le PLD ait perdu la majorité absolue dans les deux chambres cette année, la fragmentation de l’opposition rend très probable l’élection de Sanae Takaichi comme première ministre dans les jours à venir, selon les médias locaux.
Ses positions internationales et sociétales
À l’international, Sanae Takaichi se montre critique vis-à-vis de la Chine et présente Taïwan comme « un ami précieux » du Japon. Sur le plan sociétal, elle reste attachée aux valeurs familiales traditionnelles. Elle refuse par exemple d’autoriser les femmes à conserver leur nom de jeune fille après le mariage, estimant que « cela va à l’encontre des valeurs familiales japonaises ».
Une première historique pour le Japon
Si cette nomination est confirmée par le Parlement, Sanae Takaichi deviendra la première femme à accéder au poste de première ministre dans l’histoire politique du Japon. Qu’elle devienne ou non la première femme première ministre, son ascension illustre une évolution du paysage politique japonais et ouvre la voie à une nouvelle ère, où la place des femmes dans les plus hautes sphères du pouvoir pourrait enfin se consolider.
En résumé, cette élection marque un tournant historique pour le Japon, pays où la représentation féminine au sommet du pouvoir reste limitée. Au-delà de la symbolique, la nomination de Sanae Takaichi pourrait influencer la politique nationale et internationale, tant par ses positions dites conservatrices sur le plan sociétal que par son approche sécuritaire et diplomatique.