La révolution beauté de 2025 « garde tes cernes », un mouvement viral qui encourage à accepter ses cernes et poches sous les yeux – signes autrefois à tout prix camouflés par anticernes, corrigeurs et filtres numériques. Désormais, afficher ses marques de fatigue, loin d’être un complexe, devient un symbole d’authenticité et de résistance à la tyrannie de la perfection.
Le réalisme, un nouvel « idéal »
Née sur TikTok et portée par la génération Z, cette tendance prône une esthétique plus réaliste et imparfaite. Sous le hashtag #tiredgirlmakeup, des milliers d’influenceuses accentuent volontairement leurs cernes ou laissent tout simplement leurs poches sous les yeux visibles. Le but : revendiquer le vécu et refuser une peau lissée par l’IA ou des routines impossibles à tenir au quotidien.
Un maquillage qui valorise les traces de vie
Le look « Tired Girl » se distingue par l’usage léger d’ombres, de blushs mats, de lèvres nude ou violacées et surtout, par l’absence de camouflage des cernes. Des stars comme l’actrice américaine Jenna Ortega (dans la série « Wednesday ») ou l’actrice et mannequin franco-américaine Lily Rose Depp participent au mouvement : leurs maquilleurs subliment les cernes au lieu de les effacer, pour renforcer l’effet « lived-in », spontané et indomptable.
@nency_mua Tired girl makeup 😮💨✨ #tiredgirl #tiredgirlmakeup #makeuptutorial #americanmakeup #makeupusa #makeuptut #viralmakeup ♬ som original – nat☆
Une insouciance revendiquée contre la pression du « clean »
À l’opposé de l’esthétique « clean girl », qui élève la peau « parfaite » et le teint « impeccable » au statut de norme, la tendance « tired girl » valorise le désordre, l’insouciance, et surtout la vérité du visage. Cette évolution du maquillage célèbre enfin l’humain, l’irrégularité, et envoie valser les injonctions à l’effacement des signes du quotidien.
Authenticité, empowerment et liberté
Ce courant esthétique rejoint d’autres mouvements mondiaux (comme le « aegyo sal coréen » où la « mignonne » poche sous l’œil est recherchée) et prouve que les standards de beauté évoluent vers plus d’inclusivité et d’acceptation de soi. Montrer ses cernes, c’est aussi avouer son rythme de vie réel, refuser de tricher et revendiquer son identité, ses émotions et son humanité – loin des injonctions artificielles et des visages standardisés par les filtres.
En 2025, la beauté ne se mesure ainsi plus à la perfection mais à la sincérité. Le mouvement « garde tes cernes » marque un tournant symbolique : celui d’une génération qui préfère la vérité des traits à la dissimulation, l’émotion au masque. En célébrant les cernes comme les témoins d’une vie intense, cette tendance ne parle pas seulement de maquillage, mais de liberté. Une liberté de se montrer telle qu’on est.
