C’est une activité immanquable d’Halloween : on s’installe sur le canapé avec notre butin de friandises et on fait un marathon de films d’horreur. Pourtant, cette session cinéma, qui se pratique les yeux à moitié fermés et les poils dressés, n’est pas très recommandée à la nuit tombée. Vous allez peut-être devoir changer de programme si vous ne voulez pas vous retrouver avec une vraie tête de zombie le lendemain matin.
Une mauvaise nuit en perspective
Vous avez peut-être déjà ajouté tous les films d’épouvante à votre liste Netflix en prévision d’Halloween. Comme chaque année, vous allez regarder ces œuvres qui font sursauter et qui suscitent des cris à en réveiller le voisinage. Du gore au paranormal, vous savez déjà comment vous mettre dans l’ambiance glauque le soir du 31 octobre. Cependant, après ce défilé de monstres en tout genre, de clowns macabres et de tueurs en série impitoyables sur petit écran, vous risquez de passer une nuit horrible.
En plus de craindre qu’une silhouette désarticulée se dessine dans l’encadrement de votre porte ou qu’un monstre vous tire par le pied, vous êtes en vigilance maximale. Pourquoi ? Parce que tout votre corps est en tension et peine à revenir au calme. Ce qui est plutôt logique après ces films glaçants qui provoquent main moite, chair de poule et palpitations. Regarder un film d’horreur avant de dormir, c’est criminel pour votre sommeil et votre bien-être.
Une étude réalisée par Betway s’est d’ailleurs penchée sur les effets de ces films au scénario funeste sur le sommeil. Et c’est terrifiant. Les participants de l’étude qui avaient regardé un film d’horreur avant de dormir sont restés éveillés environ 26 minutes au cours de la nuit, contre 12 minutes pour ceux qui avaient pratiqué la méditation. Et si les « true crime » vous servent de berceuses, remplaçant carrément les apaisants bruits blancs, c’est encore plus terrible. Selon l’étude, vous perdriez une heure de sommeil par nuit. Les films d’horreur ont le chic de faire déguerpir Morphée…
Ce que les films d’horreur provoquent au-delà du frisson
On dit souvent que les films d’horreur valent autant qu’une bonne balade. Même vautrés dans les coussins, vous pourriez perdre en moyenne une centaine de calories (que vous rattrapez dans le panier de bonbons). Cependant, même si les films d’horreur figurent dans votre to-do list d’Halloween, ils ne se contentent pas de vous casser les cordes vocales. Ils agissent sur le système nerveux sympathique et c’est plus méchant que ça en a l’air. Vos niveaux de cortisol et d’adrénaline grimpent en flèche comme dans le cadre d’un vrai danger. Bref, votre corps entier est sur le qui-vive, prêt à bondir sur le premier fantôme qui sortira du placard. Ce qui est donc peu propice au lâcher-prise, attendu sur l’oreiller.
Si vous n’avez toujours pas trouvé de makeup pour cette soirée cauchemardesque, vous n’avez qu’à prendre de l’avance et regarder des films d’horreur le jour qui précède Halloween. Au réveil, vous n’aurez pas besoin d’artifices pour jouer aux morts-vivants. Frousse garantie devant le miroir.
Et si vous arrivez à dormir après un film d’horreur ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, certaines personnes arrivent à braver les lois de l’anatomie et à passer une bonne nuit malgré la frousse. Une théorie raconte que si vous parvenez à fermer l’œil après avoir côtoyé ce décor macabre et ces créatures diaboliques de la pop culture, vous avez des tendances psychopathiques. Évidemment, ce n’est qu’une hypothèse du bas net. Ça ne veut pas nécessairement dire que vous cachez un Mr Hyde à l’intérieur de vous.
En réalité, les films d’horreur provoquent une fatigue plus ou moins intense. Il n’est pas rare de se sentir « vidé » après un ciné-terreur. Selon votre degré de sensibilité, vous pouvez tomber raide sur votre matelas ou retourner votre lit. Si vous êtes de nature hypersensible ou déjà en proie aux insomnies, les films d’horreur sont à proscrire. Autre point à souligner : les friandises en forme d’araignée et les dents de vampire en guimauve que vous gardez sur vos genoux n’arrangent pas votre cas. Le sucre contenu dans les bonbons a tendance à augmenter l’agitation. Cependant, ce n’est qu’une nuit sur 365 alors pourquoi changer les bons vieux rituels ?
Regarder des films d’horreur avant de dormir n’est pas l’idée du siècle et peut vous faire passer une nuit affreuse. Sur les réseaux sociaux, certains internautes lancent le générique de Mickey entre deux passages éprouvants, histoire de se calmer.
