À 94 ans, Carmen Dell’Orefice réinvente l’idée même du mannequinat. Égérie de Vogue dès 1946, elle devient aujourd’hui la muse intemporelle d’un nouveau livre signé Fadil Berisha, “Carmen Dell’Orefice: The Ultimate Role Model”, à paraître le 8 novembre. Ce photographe, qui la connaît depuis plus de 30 ans, lui rend hommage à travers des images puissantes où se mêlent élégance, maturité et liberté.
Une légende devant l’objectif
Lors du cocktail new-yorkais célébrant la sortie du livre, Carmen est entrée dans la pièce comme une légende vivante : smartphones levés, regards admiratifs, elle a souri, légèrement levé le menton – ce geste signature qui a traversé des décennies. Sa présence, entre grâce et humour, a électrisé l’instant. « Je devrais porter cette écharpe ? », a-t-elle lancé avec malice au photographe de mode américano-albanais Fadil Berisha, qui lui a simplement répondu : « Tu es parfaite, Carmen », comme le relaye le NY Times.
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L’authenticité avant tout
Pour Carmen Dell’Orefice, le rapport à l’image a toujours été une quête d’authenticité. Muse de l’artiste surréaliste espagnol Salvador Dalí, partenaire de grands maîtres comme le photographe américain Irving Penn ou le photographe de mode américain Richard Avedon, elle confie n’avoir jamais autant été comprise qu’à travers le regard bienveillant de Fadil Berisha : « Il n’a jamais voulu me changer. Il m’accepte telle que je suis, à chaque fois. Et c’est merveilleux ».
Entre résilience et élégance
L’histoire de Carmen Dell’Orefice est celle d’une résilience rare. Fille d’artistes, elle commence à poser à 14 ans pour aider sa famille, dans un New York d’après-guerre où la beauté se mêlait à la précarité. À peine 99 livres pour 1,75 mètre, une silhouette que la mode a rapidement sanctifiée. Son élégance naturelle, immortalisée sur la couverture de Vogue en décembre 1946, continue d’habiter l’imaginaire collectif.
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Huit décennies plus tard, Carmen Dell’Orefice défie toujours la norme. Dans une industrie qui écarte souvent les mannequins passés 40 ans, elle prouve que la beauté mûrit, elle ne disparaît pas.
