Le comédien américain Druski, de son vrai nom Andrew Desbordes, a récemment déclenché un véritable raz-de-marée sur les réseaux sociaux après avoir dévoilé un nouveau sketch pour le moins… troublant. Lors d’une course NASCAR en Géorgie, l’humoriste s’est grimé en « homme blanc du Sud » dans une mise en scène poussée à l’extrême, au point de passer totalement inaperçu auprès des autres spectateurs.
Un déguisement « bluffant »
Habillé d’une salopette, d’un chapeau de cowboy aux couleurs du drapeau américain, arborant un mulet, une barbe fournie, des tatouages, et surtout un maquillage intégral lui donnant une peau caucasienne, le comédien et humoriste américain Druski a incarné un « personnage caricatural ». Dans la vidéo devenue virale (plus de 90 millions de vues sur X – anciennement Twitter), on le voit boire des Budweisers (bière brassée), parler avec un accent sudiste forcé, et entonner « Born in the USA » de Bruce Springsteen – au beau milieu de vrais fans de NASCAR, dont certains ne semblent même pas se douter qu’il s’agit d’un « sketch ».
That Guy who is just Proud to be AMERICAN🇺🇸 pic.twitter.com/Xcc5ZJypqz
— DRUSKI (@druski) September 2, 2025
Réactions mitigées
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Certaines personnes saluent sur les réseaux sociaux « la performance d’acteur et la qualité bluffante du maquillage », au point de réclamer une récompense pour l’artiste qui a travaillé sur le look. D’autres, en revanche, se montrent plus critiques, accusant le sketch « de renforcer les stéréotypes sur les amateurs de NASCAR ou de jouer avec des codes raciaux sensibles ».
La comparaison avec « Tropic Thunder », le film dans lequel Robert Downey Jr. incarnait un personnage noir (et qui avait suscité son lot de polémiques), a été largement partagée. Pour beaucoup, Druski a repoussé les limites de la « satire raciale » – avec brio selon certaines personnes, maladresse pour d’autres.
Provocateur ou visionnaire ?
Ce n’est pas la première fois que Druski flirte avec les frontières du politiquement correct. Connu pour ses vidéos virales où il parodie différents archétypes de la société américaine, il pousse ici l’exercice encore plus loin. Ce qui a particulièrement choqué, c’est un moment précis de la vidéo : on le voit cracher en direction d’un spectateur noir, un geste jugé « déplacé » même dans un « contexte humoristique ».
En résumé, Druski continue de diviser. Entre satire sociale et performance d’acteur, il pose, malgré lui, une vraie question : jusqu’où peut-on aller dans la comédie quand il s’agit de parler des identités raciales et culturelles aux États-Unis ?