Invitée dernièrement à ouvrir la cérémonie du Ballon d’Or avec son titre « Feel Good », Charlotte Cardin se retrouve depuis, malgré elle, au cœur d’une tempête médiatique. Sur les réseaux sociaux, la chanteuse québécoise est la cible de remarques cinglantes et sexistes sur son corps, illustrant la persistance du body shaming envers les artistes féminines.
Des attaques déplacées sur les réseaux
Peu après sa prestation, des messages critiquant son physique ont envahi Internet : « C’est qui ce squelette ? », « Donnez-lui à manger », ou encore « fil de fer ». Si Charlotte Cardin n’a pas réagi à ces attaques, ses fans sont montés au créneau, dénonçant l’usage destructeur de la prétendue « liberté d’expression » pour commenter négativement le corps d’autrui. Beaucoup ont rappelé que la morphologie n’est pas un choix, et que la diversité corporelle mérite d’être respectée.
Un soutien massif pour la chanteuse
Rapidement, des internautes et des personnalités ont affiché leur soutien à l’artiste, saluant sa beauté et sa prestation malgré la froideur du public. Certaines personnes ont souligné l’effet des réseaux sociaux, où anonymat et sexisme ordinaire composent un cocktail toxique pour de nombreuses femmes célèbres. Les fans ont insisté sur l’injustice d’être jugé « trop mince », « trop grosse », « trop grande », « trop vieille » – dénonçant une pression permanente et irrationnelle.
Un « grand moment de solitude » sur scène
En plus de cette vague de critiques qui ne cesse depuis la cérémonie du Ballon d’Or, Charlotte Cardin a connu un accueil glacial sur place : le public présent à la cérémonie est resté quasi silencieux à la fin de sa performance, un moment qu’elle a qualifié plus tard de « grand moment de solitude » sur le plateau de l’émission Quotidien. Elle a toutefois gardé le sourire, affirmant qu’il s’agissait malgré tout d’un honneur et qu’elle n’avait jamais vécu une telle expérience auparavant.
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En définitive, cette situation révèle la banalisation du body shaming et rappelle l’importance de soutenir publiquement les personnes qui en sont la cible, tout en interrogeant notre responsabilité collective face aux dérives numériques et médiatiques.