La coureuse de fond écossaise Eilish McColgan, championne du Commonwealth sur 10 000 mètres, a pris la parole avec fermeté pour répondre aux commentaires dégradants reçus en ligne à propos de son apparence physique.
Des accusations dangereuses et infondées
Tout a commencé après la publication d’une vidéo d’entraînement sur tapis roulant, dans le cadre de sa préparation pour le marathon de Londres. Rapidement, certains internautes ont suggéré que la sportive souffrait d’anorexie. Des accusations que sa mère, Liz McColgan – médaillée d’argent olympique sur 10 000 m – a dénoncées comme « humiliantes et abusives ».
« Je suis devenue insensible à tout ça, cela ne m’atteint plus personnellement », confie Eilish. « Mais je réagis pour que les gens sachent que ce n’est pas le corps qu’il faut avoir pour être athlète. C’est dangereux de laisser croire que la performance est liée à un physique unique », l’explique BBC.
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Un témoignage qui vise à protéger les jeunes athlètes
Dans ses déclarations, la coureuse insiste sur l’importance de transmettre une image réaliste du corps des sportives. Elle déclare mênger normalement, sans privation, et rejette l’idée que sa silhouette soit le fruit de sacrifices extrêmes : « Je mange ce que je veux. L’autre jour, j’ai acheté une boîte de donuts parce que j’en avais envie ».
Elle s’inquiète aussi pour les personnes véritablement touchées par des troubles du comportement alimentaire : « Faire des hypothèses sur la santé des autres peut invisibiliser les vraies victimes. Ce sont des pathologies graves qui méritent d’être prises au sérieux ».
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Avec ce témoignage, Eilish McColgan rappelle qu’au-delà des performances, les athlètes sont aussi des personnes. Et que derrière les corps qu’on admire ou qu’on critique, il y a des êtres humains avec des histoires, des forces, et des limites.