Deva Cassel est à l’affiche de la série italienne « Le Guépard », disponible sur Netflix depuis le 5 mars dernier. La jeune mannequin garde encore des séquelles visibles de ce tournage. Pour camper le personnage d’Angelica Sedara et coller à l’idéal de beauté de la Sicile de la seconde moitié du XIXe siècle, elle s’est hissée dans des costumes étriqués et des corsets étouffants. Des étoffes d’époque difficiles à supporter qui ont laissé des traces sur son corps et qui ont aminci sa silhouette, pourtant déjà fine. Un témoignage fort qui montre l’envers du décor, et les contraintes vestimentaires des acteurs trop souvent sous-estimées de l’autre côté de l’écran.
Un rôle exigeant dans un univers somptueux
Après avoir conquis le monde de la mode et rayonné sur les podiums, Deva Cassel s’impose sur le petit écran avec un rôle d’envergure dans « Le Guépard », série produite par Netflix. Une opportunité en or pour la fille de Monica Bellucci et Vincent Cassel, qui a visiblement hérité du talent de ses parents. Même si son nom de famille est forcément un atout dans le 7e art, Deva Cassel doit son succès à elle seule. D’ailleurs, pendant toute la durée du tournage, elle n’a pas hésité à sacrifier son confort pour incarner Angelica Sedara.
Cette adaptation du roman italien de Giuseppe Tomasi di Lampedusa nous plonge dans l’Italie aristocratique du XIXe siècle et met en scène des personnages complexes et passionnants. Deva Cassel, livre une performance convaincante, appuyée par les robes monumentales et écrasantes de cette ère. Elle a joué son héroïne avec le souffle coupé et la taille cisaillée. Elle a repoussé les limites de son corps.
Un tournage sous haute pression
Les robes arborées par Deva Cassel dans « Le Guépard » suscitent l’enchantement du public. Pourtant, la jeune femme de 20 en a subi les coutures oppressantes. Entre les grandes jupes à crinoline en cage qui paralysent chaque mouvement et les corsets serrés qui compriment tous les organes, ces tenues n’ont pas épargné son corps. Dans une interview accordée à l’Associated Press, elle explique les conséquences du port régulier du corset, véritable objet de torture.
« Après six mois de tournage, j’ai vu des changements. Je pense que j’ai perdu environ deux centimètres de tour de taille à cause de la chaleur et parce que c’était très serré », a-t-elle expliqué
Ce n’est pas la première fois que des actrices pointent du doigt les difficultés de tourner avec des costumes aussi rigides. Les corsets avaient d’ailleurs été bannis des plateaux de « La Chronique des Bridgerton », car plusieurs comédiennes s’étaient plaintes de douleurs et de malaises. Deva, elle, a relevé le défi avec courage, malgré cette sensation indéniable d’emprisonnement.
Avant elle, Claudia Cardinale a connu la même douleur
Malgré ces costumes sadiques qui ont raboté son corps, Deva Cassel ne regrette rien. Elle s’est dit « fière d’incarner ce personnage féminin emblématique de la littérature » et d’avoir eu l’opportunité de succéder à Claudia Cardinale, qu’elle considère comme une icône inoubliable. L’actrice qui l’a précédée dans ce rôle a, elle aussi, été marquée à vif par les corsets imposés.
Elle racontait à Télérama qu’elle avait dû porter un corset si serré qu’elle en avait eu la taille meurtrie jusqu’à la fin du tournage. Mais pour Deva Cassel, habituée à arborer des pièces mode inhospitalières, ce n’était qu’une « formalité ». À travers ce rôle éprouvant, elle confirme sa place dans le milieu du 7e art.
Deva Cassel a vécu pendant six mois ce que les femmes de cette époque supportaient toute leur vie. Elle s’est pliée aux carcans de la mode du XIXe siècle pour se mettre dans la peau de son personnage. Ce rôle a laissé une empreinte sur sa peau, mais aussi dans sa filmographie, qui s’étoffe doucement.