Talenteuse, libre et inflexible. Miki, la nouvelle étoile de la pop électronique française, refuse de se plier aux diktats de l’industrie musicale. Face aux insultes sexistes reçues en ligne, la chanteuse a tenu à remettre les pendules à l’heure : « Je m’habille comme je veux ». Une déclaration devenue manifeste pour une génération d’artistes décidées à ne plus se taire.
Une artiste montante déjà incontournable
Mikaela Helena Duplay, alias Miki, connaît une ascension fulgurante depuis la sortie de son premier album « Industry Plantle » début octobre 2025. Inspirée par la pop japonaise, l’électro et les sonorités rap, elle s’impose comme l’une des figures les plus singulières de la scène francophone. Son univers hybride, entre autodérision et critique sociale, séduit un public jeune en quête d’authenticité.
Face au sexisme, une réponse frontale
Depuis ses débuts, Miki subit malheureusement des attaques en ligne ciblant son apparence et ses tenues jugées « provocantes ». Lors d’une conversation avec ses consœurs l’auteure-compositrice-interprète et comédienne franco-suisse Yoa et l’auteure-compositrice-interprète et musicienne française Solann, elle s’est insurgée contre ces commentaires misogynes : « On voudrait que les femmes fassent de la musique sans exister visuellement. Moi, j’assume tout ».
Miki explique avoir toujours été sexualisée en raison de ses origines eurasiennes : « Petite, on me fétichisait déjà. Aujourd’hui, à 27 ans, ça continue. Mais je refuse que ça me définisse ». Elle souligne ici l’importance de déconstruire les stéréotypes liés aux femmes asiatiques dans les médias et la société, et insiste sur le fait que son identité et son parcours vont bien au-delà de cette perception réductrice.
Voir cette publication sur Instagram
« Je m’habille comme je veux » : une affirmation symbole
Lors de ses apparitions publiques et de ses concerts, Miki cultive une esthétique avant-gardiste, entre corsets métalliques et vestes transparentes. « Ces vêtements, c’est moi, pas une stratégie », a-t-elle affirmé dans une interview. Sa liberté vestimentaire symbolise ainsi un refus clair de l’hypocrisie ambiante : « Quand un rappeur se met torse nu, on parle de confiance. Quand c’est une femme, on parle d’exhibition ».
Cette posture dépasse le simple vêtement : elle devient un acte politique et une revendication d’autonomie. En jouant avec les codes de la mode, Miki interroge les normes imposées aux femmes dans l’industrie musicale et dans l’espace public. Chaque choix stylistique, chaque détail de sa tenue, semble inviter le spectateur à remettre en question ses préjugés et à réfléchir aux doubles standards qui persistent.
Une voix féministe et inspirante
Au‑delà de la provocation, Miki revendique une parole artistique engagée. Ses chansons - de « Graou » à « Poly‑Pocket » – évoquent les violences sexistes, le fétichisme et la recherche d’indépendance. Avec son ton libre et son humour caustique, elle inspire une nouvelle génération d’artistes féminines déterminées à s’exprimer sans filtre. Son message est simple : être femme et créatrice n’implique pas de se justifier.
Cette année 2025, Miki s’impose ainsi comme bien plus qu’une révélation musicale : une voix puissante du féminisme pop, un modèle de résilience, et une preuve éclatante qu’on peut briller sans demander la permission.