« Je préfère les maillots de grand-mère » : Miley Cyrus brise le silence face au bodyshaming

Sous ses looks audacieux, Miley Cyrus cache encore les blessures d’un corps trop souvent exposé, scruté, jugé. Dans un échange avec Monica Lewinsky, la chanteuse livre un témoignage sincère sur l’impact durable du bodyshaming, une décennie après sa performance controversée aux MTV Video Music Awards. Une confession qui résonne bien au-delà de son cas personnel.

Une image devenue virale, et une douleur durable

Invitée du podcast « Reclaiming with Monica Lewinsky », diffusé le 9 juin 2025, Miley Cyrus s’est exprimée avec une rare transparence sur les conséquences psychologiques des critiques dont elle a été victime, notamment après sa prestation de 2013 en duo avec Robin Thicke. Un moment qui reste gravé dans la mémoire collective, autant pour sa portée pop que pour la vague de jugements virulents qu’il a déclenchée.

« Il y avait plusieurs mèmes sur mon corps. Les gens mettaient ma tête sur des corps très peu flatteurs », se souvient-elle. Ces images, largement partagées sur les réseaux sociaux à l’époque, ont laissé une empreinte tenace : « Je les revois encore quand j’enfile un maillot de bain ».

La pudeur comme armure

Contrairement à l’image qu’elle projette parfois sur scène ou dans les médias, Miley confie adopter dans sa vie privée des choix vestimentaires bien plus protecteurs. « Je porte des maillots très couvrants », explique-t-elle. Lors d’un récent voyage entre sœurs, elle a préféré un short et un débardeur pendant que les autres arboraient des maillot deux pièces: « Je ne sais même pas si les tankinis existent encore. C’est littéralement ce que les mamies portent à la plage », plaisante-t-elle.

Derrière l’humour, l’émotion affleure. Une remarque de sa sœur Brandi, qui la taquine gentiment sur son look « de grand-mère », vient réveiller ses insécurités profondes. « C’est là que je me suis rendu compte à quel point ces mèmes me marquent encore ». Une douleur que la femme d’affaires américaine Monica Lewinsky, elle-même confrontée à la violence du regard public, comprend trop bien : « Derrière un écran, les gens oublient souvent qu’ils parlent d’un être humain ».

 

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Un paradoxe affirmé

Ce contraste entre vie privée et apparitions publiques n’est pas une contradiction, mais une complexité affirmée. En mars dernier, Miley apparaissait à New York en robe noire entièrement transparente signée Ludovic de Saint Sernin, incarnant une fois de plus une forme d’émancipation visuelle. Une manière pour elle de reprendre le pouvoir sur son image, tout en acceptant que la vulnérabilité ne disparaît pas pour autant.

Car l’audace esthétique n’efface pas le trauma. Elle le contourne, elle le transcende parfois, mais il demeure. « Je ne suis pas encore totalement réconciliée avec mon corps », confie-t-elle. Ce rapport ambivalent à l’image, oscillant entre affirmation et protection, illustre les injonctions contradictoires auxquelles sont soumises les femmes dans l’espace médiatique : être désirables sans être vulgaires, confiantes mais pas trop, visibles mais pas provocantes.

Une prise de parole précieuse

En osant parler de ce qu’elle cache derrière ses looks, Miley Cyrus offre un témoignage précieux. Car si elle semble souvent incarner l’audace, elle rappelle ici que même les plus fortes, les plus flamboyantes, peuvent être profondément marquées par la violence symbolique.

À travers cet échange avec Monica Lewinsky, autre figure emblématique des dégâts causés par la machine médiatique, l’artiste affirme aussi une forme de sororité et de transmission. Deux femmes publiques qui, à des générations différentes, ont été réduites à leur apparence ou leur supposée « provocation ». Deux femmes qui reprennent aujourd’hui la parole pour rétablir leur humanité.

En confiant sa préférence pour les « maillots de grand-mère », Miley Cyrus nous rappelle ainsi que l’acceptation de soi n’est pas un état figé, mais un chemin. Que même les figures les plus libres peuvent encore porter les stigmates du regard des autres. Et que dans cette fragilité, il y a une force immense. Son témoignage nous invite à la nuance : entre exposition et pudeur, image et ressenti, se joue quelque chose d’intime, d’irréductible, que seule la personne concernée peut définir.

Anaëlle G.
Anaëlle G.
Je suis passionnée de mode, toujours à l’affût des tendances qui disent quelque chose de notre époque. J’aime observer comment on s’habille, pourquoi on le fait, et ce que la mode révèle de nous. Derrière les défilés et les silhouettes, ce sont surtout les histoires qui me passionnent.

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