Dans une interview émouvante accordée au magazine Allure, publiée le 23 mai 2025, Nicole Kidman est revenue sur un choix esthétique de ses débuts à Hollywood qu’elle ne s’est jamais pardonnée : avoir renié sa chevelure naturellement bouclée. Un témoignage sincère qui résonne auprès de nombreuses femmes et jeunes filles, souvent confrontées à des injonctions capillaires.
Un retour sur ses débuts hollywoodiens
Devant la caméra, la comédienne aujourd’hui âgée de 57 ans apparaît apaisée mais touchée par l’évocation de cette époque charnière. C’est en regardant les images de « Jours de tonnerre », film sorti en 1990, qu’elle partage un regret qui ne l’a jamais quittée : avoir choisi de lisser ses cheveux pour répondre aux standards de beauté dominants. « Pourquoi ai-je lissé mes cheveux ? », soupire-t-elle, un sourire triste au coin des lèvres. « J’adorais mes cheveux là. Ce sont mes cheveux naturels ».
À travers ces mots, Nicole Kidman met le doigt sur une pression insidieuse encore très présente dans le monde du divertissement, mais aussi dans la vie quotidienne de nombreuses femmes : celle de conformer son apparence à un idéal normatif, souvent éloigné de sa propre singularité.
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Un message d’acceptation transmis aux plus jeunes
Si cette confession a touché autant, c’est sans doute parce qu’elle dépasse le simple cadre de l’esthétique. En s’adressant directement aux jeunes générations, l’actrice délivre un message puissant d’acceptation de soi. « À toutes les petites filles, je vous en prie : aimez vos boucles. Ne faites pas comme moi, ne les lissez pas », déclare-t-elle avec une sincérité palpable.
L’émotion gagne Nicole Kidman lorsqu’elle évoque ses deux filles, Sunday Rose (16 ans) et Faith Margaret (14 ans), nées de son union avec le chanteur Keith Urban. « Je ressemble à mes filles. Tout cela a du sens, finalement », dit-elle, en souriant. Ce rapprochement intime entre l’acceptation de soi et la transmission familiale donne au témoignage une dimension encore plus universelle.
Une transformation intérieure plus qu’esthétique
Aujourd’hui encore, la comédienne arbore rarement ses boucles naturelles en public. Pourtant, elle confie qu’elles n’ont jamais vraiment disparu. « Il suffit que mes cheveux soient un peu humides, j’utilise le bon produit, je les scrunch avec mes mains… et les boucles reviennent », raconte-t-elle, les yeux pétillants.
Cette redécouverte de sa texture capillaire naturelle s’inscrit dans une démarche plus large de réconciliation avec elle-même. En choisissant de parler de cette erreur, Nicole Kidman ne cherche ni à se justifier ni à faire la morale. Elle offre simplement un exemple de vulnérabilité et de lucidité, qui résonne avec les parcours de tant de femmes ayant tenté, un jour, de se fondre dans un moule.
Le poids des normes, la force des témoignages
La question des cheveux, souvent minimisée, est en réalité au cœur de nombreuses luttes identitaires. Elle renvoie à des enjeux de représentation, d’acceptation sociale, et parfois même de discrimination. En mettant en lumière son propre vécu, Nicole Kidman contribue à faire évoluer les mentalités et à valoriser la diversité des beautés naturelles.
Dans un monde où les réseaux sociaux continuent de véhiculer des modèles standardisés, son message tombe à point nommé. Il rappelle aux plus jeunes, et à toutes les personnes qui doutent, qu’il n’est jamais trop tard pour s’aimer tel que l’on est, pour honorer ce que l’on a parfois trop vite mis de côté.
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Une parole rare et précieuse à Hollywood
L’univers du cinéma et de la mode a longtemps été peu enclin à valoriser les singularités capillaires, en particulier les cheveux texturés. En osant partager cette part de son histoire, Nicole Kidman rejoint un mouvement croissant d’artistes qui revendiquent leur authenticité et encouragent les autres à faire de même.
Ce témoignage, à la fois intime et universel, s’inscrit ainsi dans une volonté de libération des injonctions liées à l’apparence. Il nous rappelle que l’amour de soi est un chemin, parfois semé de regrets, mais toujours ouvert à la réconciliation.