Jennie, membre iconique du groupe sud-coréen BLACKPINK, a une nouvelle fois enflammé les réseaux sociaux. Le 5 juillet, à la veille du lancement de la tournée mondiale « DEADLINE », elle a publié sur Instagram une série de photos en tenue d’entraînement. Vêtue d’un crop top rouge et d’un pantalon noir, elle affiche une silhouette fine, une posture naturelle et un regard concentré. Mais très vite, les commentaires ne portent plus sur la musique ou la performance attendue… mais sur son tour de taille.
Toujours les mêmes réflexes : le corps avant le talent
Certains ont admiré sa silhouette, évoquant le « corps d’une artiste mondiale » et louant son apparente discipline. D’autres ont exprimé leur inquiétude, se demandant si Jennie « ne perdait pas trop de poids ». Une image où ses côtes sont légèrement visibles a suffi pour relancer un débat que l’on croyait épuisé : celui du corps des femmes en pleine lumière.
Pourquoi, en 2025, continue-t-on à disséquer chaque photo de célébrité féminine comme s’il s’agissait d’un objet d’analyse publique ? Trop maigre, pas assez naturelle, trop musclée, trop maquillée… Les commentaires affluent comme si commenter un corps était une obligation sociale. Jennie n’échappe pas à cette pression permanente, bien qu’elle soit, depuis des années, une figure majeure de la scène musicale internationale.
Et pourtant, l’essentiel était ailleurs : le lancement d’une tournée mondiale colossale, avec 31 concerts prévus dans 16 villes, de Paris à Tokyo. Une performance scénique exigeante qui demande une préparation physique et mentale hors du commun. Mais cette réalité passe trop souvent au second plan, éclipsée par des considérations superficielles sur son apparence.
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La liberté de se montrer comme on est
Loin d’encourager la surinterprétation des images, les publications de Jennie sont souvent sobres, sans fioritures. Ici, une tenue confortable, adaptée à une répétition. Un choix vestimentaire logique, fonctionnel. Pourtant, c’est son corps qui devient le centre de l’attention, comme si une femme ne pouvait jamais simplement être sans être jugée.
Ce phénomène ne touche pas que les célébrités. Les femmes, dès leur plus jeune âge, subissent ces regards, ces jugements implicites ou directs, cette pression constante d’être « comme il faut ». Trop de place est accordée à l’apparence, au détriment de la personnalité, du talent ou de l’engagement.
Et si on choisissait le silence ?
Commenter l’apparence d’autrui, même avec de bonnes intentions, c’est prendre position sur quelque chose qui ne nous appartient pas. Ce n’est ni nécessaire, ni bienveillant, ni utile. Dans le cas de Jennie, comme pour tant d’autres femmes, le choix de partager une photo ne vaut pas autorisation à la scruter.
Il ne s’agit pas ici de nier les questions de santé ou de représentation dans les médias, mais de rappeler que chaque corps est différent, que chacun vit son rapport au corps à sa manière. Et que parfois, la meilleure chose à faire est de ne rien dire. De ne pas supposer, ne pas projeter. Juste respecter.
Jennie est en pleine tournée mondiale, prête à donner le meilleur d’elle-même devant des milliers de fans. Ce qu’elle mérite, c’est notre attention pour sa musique, sa performance, son travail. Pas une avalanche de commentaires sur la forme de sa taille. Dans un monde saturé d’images et de jugements instantanés, apprendre à ne rien dire peut être un acte puissant, féministe et profondément humain.