Vieillir n’est pas une perte. C’est une transformation, parfois silencieuse, mais profondément puissante. C’est ce que rappelle la créatrice de contenu @bonjourclem dans un message publié récemment sur Instagram, à l’approche de la quarantaine. À travers quelques mots simples mais justes, elle invite à regarder le passage du temps autrement.
Clémentine Desseaux, une voix engagée pour l’acceptation de soi
Derrière le compte @bonjourclem se trouve Clémentine Desseaux, mannequin française dite « plus size » et fondatrice du collectif inclusif « All Womxn Project ». Engagée de longue date dans la lutte contre les injonctions à la minceur et à la jeunesse, elle utilise les réseaux sociaux comme un espace de libération corporelle et émotionnelle.
Installée aux États-Unis après des études de marketing international, elle s’est imposée comme l’une des figures du mouvement body positive, prônant l’acceptation de soi à tous les âges. Sur Instagram, elle partage une vision sincère et apaisée de la beauté, loin des filtres et des normes figées. Son récent message sur la quarantaine s’inscrit dans une continuité : celle de célébrer la vérité des corps, des visages, des vies.
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Une phrase qui résonne : « Tu n’es pas moins belle »
Sur Instagram, @bonjourclem a partagé un message direct, sans mise en scène, sans détour : « c’est ok d’avoir les cheveux qui grisonnent, les rides qui racontent, et la peau un peu froissée par les années. (…) C’est ok de changer, de vieillir, de ne pas filtrer. (…) Tu n’es pas moins belle. Tu es plus vraie. Et c’est puissant, ça ».
Cette phrase, posée comme un baume, est adressée à toutes celles qui observent les changements de leur corps, de leur visage, avec parfois une forme d’inquiétude ou de regret. Elle refuse l’idée que beauté et jeunesse soient indissociables. Elle propose, à l’inverse, de voir dans les marques du temps un reflet d’authenticité et de maturité.
Repenser la quarantaine
La société impose encore souvent une vision réductrice du vieillissement féminin : après 40 ans, il faudrait s’effacer, se faire discrète, entretenir l’illusion d’une jeunesse éternelle. Ce que dénonce implicitement @bonjourclem, c’est cette injonction à ne pas changer – ou à le cacher. Or, vieillir, ce n’est pas s’effacer. C’est exister différemment. C’est se connaître mieux. C’est faire de la place à ce qui compte, à ce qui nourrit, à ce qui apaise.
Accepter son reflet, retrouver du pouvoir
Dans son message, @bonjourclem évoque aussi la beauté dans ce qu’elle a de plus intime :
celle qui ne dépend pas du lissage des rides ni de la teinte des cheveux, mais de la manière dont on habite son corps et sa parole. Elle parle d’un retour à soi, d’une réconciliation. Et ce retour-là n’a rien à voir avec une stratégie marketing ou une routine cosmétique. C’est un choix personnel, intime, et parfois courageux : celui de s’aimer non pas malgré les changements, mais grâce à eux.
Une parole qui libère, au-delà des réseaux
Le message de @bonjourclem a rencontré un large écho : de nombreuses femmes se sont senties vues, entendues. Les commentaires sont remplis de témoignages, de gratitude, de partages de vécus similaires. Il ne s’agit pas d’une posture de communication, mais d’un geste de sororité. Celui qui dit : « Tu n’es pas seule. Tu n’as rien à corriger. Tu peux exister, pleinement ».
Ce type de parole, incarnée, sincère, a d’autant plus d’impact qu’elle va à contre-courant des normes dominantes. Elle libère, doucement, mais sûrement. L’approche de la quarantaine, dans le regard de @bonjourclem, n’est ni un déclin, ni un drame. C’est un basculement, une ouverture, une reprise de pouvoir.
Par ces quelques mots – « Tu n’es pas moins belle » -, Clémentine Desseaux nous invite ainsi à écrire une autre histoire du vieillissement des femmes. Une histoire dans laquelle les traces du temps deviennent des preuves de vie, et non des défauts à effacer.