6 bienfaits insolites des gros mots

Les gros mots vous servent à ponctuer vos phrases ? Chaque désagrément du quotidien s’accompagne de son lot d’injures bien senties ? Cessez de vous sentir gêné.e par votre langage fleuri ! Car selon la science, jurer aurait d’innombrables bienfaits aussi bien physiques que psychologiques. Surprenant…

1 – Dire des gros mots aide à libérer les tensions

Pourquoi avoir peur d’user et d’abuser de noms d’oiseaux quand ils ont de toute évidence d’innombrables vertus. Le linguiste Gilles Guilleron en est convaincu, jurer est un véritable exutoire. Cela nous permettrait de libérer les tensions enfouies en nous, de nous soulager et donc, de nous faire du bien.

2 – Jurer accroît notre tolérance à la douleur

Incroyable mais vrai, dire des gros mots nous rendrait également plus résistant à la douleur. C’est en tout cas ce que semblent suggérer les résultats d’une étude surprenante menée par Richard Stephens, psychologue de l’Université de Keele. Pour parvenir à cette découverte, 67 étudiants ont accepté de plonger leur main dans un bac d’eau glacée.

Au cours de cette douloureuse expérience, un groupe était autorisé à chanter ou à répéter des mots « neutres ». L’autre groupe pouvait user et abuser d’injures pour s’encourager. Il est alors apparu que les personnes qui parvenaient à maintenir leur main plus longtemps dans l’eau étaient aussi celles qui étaient autorisées à jurer. Surprenant !

3 – Les gros mots nous rendent plus performants et endurants

C’est une nouvelle fois à Richard Stephens que l’on doit cette découverte étonnante. Le docteur en psychologie a ainsi eu envie d’étudier l’impact des injures sur nos performances physiques. Et les résultats de ses tests sont sans appel !

Plusieurs volontaires ont ainsi été soumis à un test d’effort. Là encore, certains avaient le droit de jurer, d’autres non. Il est alors apparu que ceux pouvant user et abuser de grossièretés voyaient leurs performances physiques améliorées. Selon les chercheurs, ce « boost » de performances pourrait ainsi aider un joueur de tennis à taper un peu plus fort dans la balle quand il le faut ou un cycliste à mettre un dernier coup de pédale pour parvenir au sommet d’une côte. Un petit coup de pouce qui passera tous les tests anti dopage…

4 – Les injures aident à livrer nos sentiments efficacement

Les gros mots sont lourds de sens et sont rarement employés à la légère. Leur utilisation nous permettrait alors, selon Timothy Jay, psychologue et chercheur américain, de livrer « nos sentiments très efficacement, presque de manière immédiate ».

Avec eux donc, on ne tourne plus autour du pot pendant des heures. La messe est dite ! À nous de savoir en assumer les conséquences ensuite.

5 – Jurer ferait de nous des gens plus honnêtes

En 2017, des chercheurs se sont intéressés à nos petites habitudes en matière de grossièretés. Après examen de la fréquence de cette tendance, de ses causes et des jurons favoris des participants de leur étude, il est apparu que ceux qui avaient tendance à dire souvent des gros mots étaient aussi ceux qui mentaient le moins.

Les injures leur servaient ainsi davantage à exprimer honnêtement leurs émotions qu’à blesser les autres. Les amateurs d’injures seraient-ils ainsi plus spontanés et donc plus sincères que les autres ? On vous laisse y réfléchir….

6 – Les gros mots nous rapprocheraient de nos collègues

Tout aussi surprenant que nos précédentes études, des recherches suggèrent que jurer aurait des bienfaits jusque dans notre environnement de travail. Les grossièretés participeraient ainsi à la cohésion de groupe et lieraient les employés les uns aux autres.

À condition bien entendu que l’on utilise les injures pour s’exprimer ou blaguer et non pour insulter ses collègues ! Utiliser un langage fleuri nous rendrait ainsi peut-être plus nature aux yeux des autres et donc, plus accessible.

« Jurer, c’est ce qu’il y a de plus beau… » (vous l’avez en tête ? Ne nous remerciez pas..)

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
Vous aimerez aussi

Ce cap de la vie où la solitude pointe le bout de son nez

Avec les années, la solitude s’invite parfois insidieusement dans nos vies, bien au-delà du simple ressenti passager. Identifier...

Dormir avec un verre d’eau à côté du lit : l’habitude que les médecins déconseillent

Avant de filer dans les bras de Morphée, vous posez un verre d’eau sur votre table de chevet...

Minceur-mania : la croisade qui agite les conservateurs américains

La minceur ne relève plus seulement de l’apparence : chez les conservateurs américains, elle fait désormais l’objet d’une véritable...

Le soupir, ce superpouvoir insoupçonné que vous utilisez sans le savoir

Signe d’exaspération ou souffle silencieux d’agacement, le soupir franchit nos lèvres plus souvent qu’on ne le pense. Que...

Dormir avec ce vêtement nuit plus à votre sommeil qu’on ne l’imagine

Ce que vous portez pour dormir peut avoir un impact bien plus grand que vous ne le pensez...

Ce que la science sait désormais sur l’impact réel de la ménopause

La ménopause concerne plus de la moitié de la population mondiale, mais ses effets sont longtemps restés incompris...