Tous les couples se ressemblent… ou presque. Dans un épisode de la série de podcasts vidéo « Legend » de Guillaume Pley, le sexologue et thérapeute de couple Gilbert Bou Jaoudé propose une grille de lecture aussi simple qu’efficace : 5 types de couple, 5 manières de vivre l’amour. Objectif : mieux comprendre votre manière d’aimer.
Un regard bienveillant sur la diversité des couples
Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue et thérapeute, n’est pas du genre à distribuer des bons points ou des cartons rouges. Pour lui, chaque couple raconte une histoire singulière, belle à sa manière, avec ses forces, ses contradictions, ses élans et ses ratés. À force d’écouter, d’observer, d’accompagner, il a fini par repérer cinq grands « types » de couples.
Rien d’immuable ici, ni de cases où s’enfermer : simplement des repères pour mieux comprendre comment nous aimons… et peut-être pourquoi ça coince parfois. Il le précise : aucun type n’est plus « valable » qu’un autre. Ce n’est pas un classement. C’est un miroir. L’idée, c’est de s’y regarder à deux, avec curiosité et douceur.
1. Le couple fusionnel
Vous savez, ces couples qui font tout ensemble, qui partagent le même compte Instagram, le même cercle d’amis, les mêmes plats au restaurant ? Ce sont des couples fusionnels. Leur devise : « Un pour deux, deux pour un ». C’est doux, enveloppant, sécurisant. Mais parfois, un peu étouffant.
- Le bon côté : une grande proximité émotionnelle, une impression de ne faire qu’un.
- Le bémol : si l’un commence à avoir besoin d’air, l’équilibre peut vaciller.
D’après le sexologue et thérapeute de couple Gilbert Bou Jaoudé, ce type de relation peut être magnifique… à condition que les deux soient d’accord pour fusionner. Dès que l’un des deux veut retrouver un peu de liberté, les tensions peuvent surgir. Ce n’est toutefois pas une fatalité : une fusion peut devenir complicité, sans perdre en tendresse.
2. Le couple parallèle
Dans ce duo, chacun vit sa vie. Et c’est très bien comme ça. Monsieur part en rando avec ses potes pendant que Madame s’éclate en week-end entre copines, par exemple. Ils peuvent partager un foyer, des enfants, des projets, mais leur relation est construite sur l’indépendance. On parle peu, on s’aime à distance.
- Le bon côté : beaucoup de liberté, peu de disputes.
- Le bémol : le risque de devenir des colocataires affectueux mais éloignés.
Selon le thérapeute, ce modèle convient parfaitement aux personnes qui valorisent leur espace personnel. Il invite quand même à maintenir un minimum de lien émotionnel, pour ne pas sombrer dans l’indifférence.
3. Le couple conflictuel
Ces couples-là s’aiment à grands coups de portes qui claquent. Les disputes sont fréquentes, parfois très intenses. Attention : ce n’est pas forcément toxique. Parfois, c’est leur façon de dire « je tiens à toi ».
- Le bon côté : beaucoup d’intensité, une vraie passion.
- Le bémol : l’épuisement émotionnel, voire une forme de dépendance au conflit.
Le Dr Bou Jaoudé le souligne : « certains couples se nourrissent de ces confrontations ». Il est essentiel d’apprendre à transformer le conflit en dialogue, sans blessure. Un « je t’aime » n’a pas besoin de passer par un « tu m’énerves ».
4. Le couple complice
Ah, le fameux couple complice… Celui qui finit les phrases de l’autre, qui rit des mêmes choses, qui se soutient sans condition. C’est l’équipe de choc, solide comme un roc. Moins flamboyant que le couple fusionnel, mais tellement rassurant.
- Le bon côté : équilibre, sérénité, confiance.
- Le bémol : parfois, un petit essoufflement du désir, si la relation devient trop fraternelle.
Ce n’est toutefois pas une fatalité. Le désir, ça se cultive. Une surprise, un regard appuyé, un moment volé… et la flamme repart. Ce type de couple, selon le sexologue et thérapeute de couple Gilbert Bou Jaoudé, est souvent un socle pour durer. À condition de ne pas oublier que la complicité, ça s’entretient.
5. Le couple pansement
Ce couple-là naît dans les cendres d’une douleur : une rupture, un deuil, une trahison. L’autre devient alors un soutien, une présence qui apaise. Ce n’est pas toujours équilibré au départ, mais ce n’est pas pour autant un « mauvais » départ.
- Le bon côté : une écoute profonde, un vrai réconfort.
- Le bémol : le risque de se construire sur une blessure non cicatrisée.
Le thérapeute est clair : un couple pansement peut évoluer, se transformer en une relation solide et saine. Cela demande toutefois que chacun fasse son propre chemin de guérison. Car aimer, ce n’est pas réparer l’autre – c’est l’accompagner.
À chaque couple son rythme, son chemin
La typologie du sexologue et thérapeute de couple Gilbert Bou Jaoudé n’est pas un test de personnalité déguisé, ni un horoscope amoureux. C’est une grille de lecture, souple, bienveillante, qui aide à se poser les bonnes questions : « Comment fonctionnons-nous ? Est-ce que ça nous convient ? Pouvons-nous évoluer ensemble ? ».
Et surtout, elle rappelle une chose précieuse : un couple, ça vit, ça change, ça s’adapte. On peut être fusionnels un temps, puis devenir complices, ou passer d’un couple pansement à une belle alliance mature. Il n’y a pas de ligne droite. Il y a votre chemin.
Alors, plus que de se comparer ou de viser un idéal abstrait, il s’agit d’écouter ce qui se joue à deux, d’honorer les besoins de chacun, de célébrer ce qui fonctionne et de transformer ce qui bloque. Parce qu’au final, le bon type de couple, c’est celui dans lequel vous vous sentez à votre place. En sécurité. En confiance. Et pleinement vous-même.