En Chine, une pratique aussi surprenante que controversée fait de plus en plus parler d’elle : des entreprises embauchent des personnes blanches, généralement européennes ou nord-américaines, non pas pour leurs compétences, mais pour leur apparence. Ce phénomène, connu sous le nom de « white monkey jobs », consiste à louer des étrangers pour donner une image plus internationale, plus prestigieuse, voire plus fiable à une marque ou une société.
Des présences symboliques, pas des emplois réels
Le rôle de ces employés est purement décoratif : ils assistent à des réunions, posent sur des photos d’entreprise, ou encore inaugurent des bâtiments sans n’avoir aucune responsabilité concrète. Selon le média « ChinaTalk« , il ne s’agit pas d’expertise, mais d’image. Le simple fait d’avoir un visage occidental suffit parfois à convaincre des clients ou des investisseurs de la solidité d’une entreprise.
Un miroir aux alouettes marketing
Cette stratégie joue sur la perception selon laquelle le « blanc » est synonyme de compétence, de succès ou de modernité. En mettant en scène une fausse diversité, ces sociétés cherchent à inspirer confiance et à attirer des financements. C’est un stratagème visuel, proche de la publicité, où la présence d’étrangers sert d’accessoire de prestige.
Une pratique critiquée comme superficielle et manipulatrice
Si certains voient ces emplois comme une opportunité facile pour les expatriés, d’autres dénoncent une exploitation de l’image et une illusion qui trompe les consommateurs. Cette mise en scène questionne la sincérité des marques et met en lumière une tendance où l’apparence prime sur la compétence réelle.
Le recours à ces « employés vitrine » révèle ainsi une obsession de l’image dans certains milieux d’affaires. Il soulève également des interrogations plus larges sur la mondialisation, le racisme latent et les normes esthétiques dans le monde professionnel. Qui est vraiment aux commandes ? Quelle valeur accorde-t-on à la compétence véritable ?