Sur TikTok, une vidéo publiée par le créateur de contenu @prestonrack fait réagir des milliers d’internautes. On y voit un homme interviewer une jeune femme dans la rue. Celle-ci déclare, de manière provocatrice : « Je ne crois pas aux hommes chauves ». Un commentaire qui soulève une réflexion plus large sur l’hypocrisie des standards de beauté imposés aux femmes… et rarement appliqués aux hommes.
L’argument : si les femmes peuvent, pourquoi pas les hommes ?
Interrogée sur sa phrase choc, la jeune femme explique que, selon elle, un homme qui ne veut pas être chauve a aujourd’hui de nombreuses options : soins capillaires, compléments alimentaires, greffes de cheveux, voire chirurgie esthétique. À l’inverse, elle souligne que les femmes sont socialement incitées – voire contraintes – à entretenir leur apparence : crèmes anti-âge, maquillage, coiffures élaborées, soins coûteux, régimes, interventions esthétiques… « Si nous, on est obligées de se préparer, pourquoi pas eux ? », questionne-t-elle.
@prestonracki don’t believe in male balding♬ original sound – preston rakovsky
Une critique des standards… en apparence inversés
Le propos, volontairement piquant, illustre une idée : les standards de beauté sont une pression constante pour les femmes, alors que les hommes peuvent souvent s’en affranchir sans que cela soit socialement sanctionné.
Dans la vidéo, la jeune femme ne dit pas que tous les hommes chauves sont à éviter, simplement qu’il existe une forme de double standard. Les femmes qui n’aiment pas une caractéristique physique sont encouragées – ou poussées – à « la corriger » coûte que coûte. Les hommes, eux, bénéficieraient d’une tolérance plus large, notamment en matière de perte de cheveux.
Remettre la liberté au centre
Cette déclaration permet d’ouvrir un débat sur la manière dont les standards de beauté façonnent nos choix… et sur l’importance de s’en libérer :
- Personne ne devrait être contrainte de modifier son corps ou son apparence pour répondre à des attentes sociales.
- Les hommes comme les femmes (et qu’importe notre genre) ont le droit de vieillir, de perdre leurs cheveux ou de changer physiquement, sans pression ni jugement.
- La véritable égalité passe par la remise en cause de ces normes, non par leur imposition réciproque.
Réactions en ligne
Comme souvent avec ce type de contenu, les commentaires se divisent :
- Certaines personnes trouvent le point de vue humoristique et pertinent, y voyant une façon de renvoyer aux hommes la pression esthétique subie par les femmes.
- D’autres jugent la remarque discriminatoire, rappelant que la calvitie est un phénomène souvent génétique et difficilement contrôlable.
Plusieurs voix féministes s’en servent comme point de départ pour discuter des inégalités dans la perception de l’apparence selon le genre.
Si la formule « Je ne crois pas aux hommes chauves » peut sembler « provocatrice », elle met en lumière un problème bien réel : les standards de beauté ne s’appliquent pas de la même manière aux hommes et aux femmes. Derrière l’humour, la question reste sérieuse : voulons-nous vraiment d’un monde où chaque personne doit se plier aux mêmes injonctions… ou préférons-nous abolir ces règles pour laisser place à la diversité et à la liberté individuelle ?