Quand on se rend chez le médecin ou qu’on achète des médicaments, on s’attend souvent à être remboursé. Mais ce que l’on ignore parfois, c’est que le remboursement ne se fait pas sur la totalité du montant payé. Il repose en réalité sur un tarif de référence appelé base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS). Ce mécanisme, central dans notre système de santé, mérite qu’on s’y attarde.
Prenons un exemple simple : une consultation chez un généraliste conventionné secteur 1 est facturée 26,50 €. Pourtant, la base de remboursement est fixée à 25 €. La Sécurité sociale en rembourse 70 %, soit 17,50 €. Le reste – appelé ticket modérateur – reste à votre charge, sauf si vous avez une complémentaire santé. Et si le médecin est en secteur 2, avec dépassements d’honoraires, la part non remboursée peut être bien plus élevée. C’est là que l’accompagnement d’une bonne mutuelle devient essentiel. Pour comparer les garanties, lesfurets propose un guide des meilleures mutuelles, utile pour évaluer les offres selon ses besoins réels.
Une base définie par l’Assurance maladie
Ce tarif de référence n’est pas laissé au hasard : il est fixé par l’Assurance maladie en concertation avec les syndicats professionnels. Il existe une BRSS pour chaque acte médical, soin ou médicament remboursable. Cela peut aller d’une consultation classique à une opération chirurgicale, en passant par un traitement chronique ou des soins paramédicaux.
Le problème, c’est que ces bases ne sont pas toujours en phase avec les prix pratiqués, notamment dans les zones tendues où les dépassements sont fréquents. Par exemple, chez un spécialiste parisien, il n’est pas rare de payer 70 € une consultation remboursée sur une base de… 30 €. Résultat : sans mutuelle, la facture grimpe vite.
Une complémentaire santé pour limiter le reste à charge
C’est justement pour combler cet écart que les mutuelles interviennent. Certaines proposent des remboursements à hauteur de 100 %, 150 %, voire 300 % de la BRSS, en fonction du niveau de garanties choisi. Cela permet d’absorber tout ou partie des dépassements, en particulier dans des domaines sensibles comme l’optique, le dentaire ou l’audioprothèse, où la base est souvent très faible.
Mais tous les soins ne sont pas logés à la même enseigne. Certains actes médicaux, comme les consultations psychologiques, la chiropraxie ou encore certaines séances de kinésithérapie, peuvent être faiblement remboursés, voire pas du tout. Dans ces cas-là, la base de remboursement est inexistante, ce qui signifie que la Sécurité sociale ne prend rien en charge. Là encore, seule une mutuelle peut intervenir, à condition que le contrat le prévoie.
Mais attention : un remboursement à 200 % ne signifie pas que tout sera couvert si les tarifs sont très élevés. C’est pourquoi il est essentiel de bien lire son contrat, de comprendre les niveaux de prise en charge, et surtout d’anticiper ses besoins de santé.
Les personnes atteintes de maladies chroniques ou nécessitant des soins réguliers doivent être particulièrement attentives. La répétition des actes médicaux peut rendre le reste à charge conséquent, même avec un bon remboursement de la Sécurité sociale. Il est donc recommandé de faire un point régulier sur sa situation médicale et d’ajuster sa couverture si nécessaire, notamment en cas de changement de situation familiale ou professionnelle.
Un mécanisme méconnu mais essentiel
Ce qu’il faut retenir, c’est que la base de remboursement n’est pas un montant figé : elle évolue, parfois lentement, selon les actes et les accords signés. Elle reste pourtant le point de départ de tous les remboursements, et un élément fondamental pour décrypter une facture de soins.
Beaucoup de Français découvrent ce fonctionnement trop tard, une fois confrontés à une facture salée. C’est pourquoi il est utile d’en parler, d’expliquer, et surtout d’accompagner chacun vers une couverture adaptée à sa situation, en évitant les mauvaises surprises.
Enfin, pour les soins hospitaliers, le mécanisme est un peu différent. La base de remboursement intègre non seulement les actes médicaux, mais aussi les frais d’hospitalisation, de chambre, ou de forfait journalier. Là encore, tout n’est pas pris en charge intégralement. Une hospitalisation non programmée peut donc rapidement engendrer des coûts élevés sans complémentaire santé solide.
Ce type de situation rappelle à quel point il est important de comprendre à quoi correspond la base de remboursement, et pourquoi elle joue un rôle clé dans l’équilibre du budget santé.
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