Une scène filmée à l’entrée d’un bus parisien a relancé le débat sur la liberté vestimentaire et les discriminations dans l’espace public. Après s’être vue refuser l’accès au bus à cause de sa tenue jugée « trop courte », une jeune femme a décidé de porter l’affaire devant la justice.
Une vidéo virale qui indigne
La vidéo, massivement partagée sur les réseaux sociaux, montre une passagère en crop top, pull large et jupe-short, stoppée à l’entrée du bus 108 par le chauffeur. Ce dernier, invoquant la présence d’autres clients, refuse de la laisser monter. La jeune femme, choquée, filme la scène et exprime sa colère : « Je rentre dans le bus comme je veux, on est en France, je m’habille comme je veux ! » L’affaire prend rapidement de l’ampleur, la vidéo devenant le symbole d’une atteinte à la liberté individuelle.
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La réaction de la RATP
Alertée par la diffusion de la vidéo, la RATP a immédiatement réagi. L’entreprise a condamné « avec la plus grande fermeté » le comportement du machiniste, estimant que ses propos étaient « complètement inappropriés ». Le chauffeur a reconnu les faits, a été retiré de la conduite et fait désormais l’objet d’une procédure disciplinaire. La RATP rappelle qu’aucun code vestimentaire n’est imposé aux voyageurs, et que seul un motif de sécurité peut justifier un refus d’accès.
Un précédent et une question de société
Ce n’est pas la première fois qu’un conflit éclate autour de la tenue d’une passagère. En 2019 déjà, une jeune femme avait été refusée pour une jupe jugée trop courte. L’affaire avait provoqué une réaction politique et médiatique, la RATP rappelant que ses agents ne peuvent refuser l’accès qu’en cas de risque pour la sécurité. Ces situations interrogent sur la frontière entre appréciation personnelle et discrimination, et sur la place du corps féminin dans l’espace public.
Une affaire portée devant la justice
Désormais, la jeune femme a décidé de porter plainte, estimant que ses droits ont été bafoués. L’affaire sera examinée au tribunal, où il s’agira de déterminer si le refus d’accès constitue une discrimination fondée sur l’apparence ou le genre. Ce dossier relance le débat sur la liberté de s’habiller dans l’espace public, la neutralité attendue des agents de service, et la nécessité de protéger chacun contre les discriminations arbitraires.
Ce nouvel épisode rappelle que la question du respect de la liberté vestimentaire reste un enjeu de société, et que la vigilance s’impose pour garantir l’égalité de traitement dans tous les espaces publics.