Dormir pour seulement 1 dollar la nuit dans un hôtel japonais ? L’offre paraît trop belle pour être vraie. Et pourtant, c’est ce que propose l’Asahi Ryokan, situé à Fukuoka, à ses clients… à une condition bien particulière : accepter d’être filmé en continu pendant toute la durée du séjour.
Un concept singulier
L’initiative vient de Tetsuya Inoue, jeune gérant de l’établissement appartenant à sa grand-mère. Son objectif ? Redonner vie à ce ryokan traditionnel vieillissant, en adoptant un modèle économique original adapté à l’ère numérique. Il a donc lancé un tarif défiant toute concurrence – 100 yens, soit environ 1 $ US – pour une nuit dans une chambre… filmée 24 heures sur 24 et diffusée en direct sur Internet.
Quelles limites à cette surveillance ?
Le dispositif n’est pas totalement intrusif :
- Aucune captation sonore n’est réalisée : les conversations restent privées.
- La salle de bain est exclue du champ des caméras.
- Il est possible d’éteindre la lumière pour plus d’intimité.
Des règles sont clairement affichées : interdiction de comportements déplacés ou de montrer ses documents personnels comme passeports ou cartes bancaires.
Une nouvelle valeur ajoutée
Inoue explique que l’hôtel étant modeste, il fallait lui donner un avantage distinctif. L’idée ? Créer un sujet de discussion, de la curiosité, voire un contenu YouTube monétisable. Un pari risqué – les vidéos publiées sur la chaîne New One Dollar Hotel ne rencontrent pas un franc succès – mais une tentative de renouveler l’offre hôtelière à l’heure du tout-numérique.
Une clientèle jeune et peu soucieuse de vie privée
Selon le gérant, les jeunes générations sont plus tolérantes à ce type d’exposition, surtout pour une courte durée. Certains clients considèrent cette mise en scène comme un simple échange : quelques heures de visibilité contre une nuit presque gratuite.
Une chambre tout ce qu’il y a de plus classique
Ceux qui ont testé l’expérience, comme le journaliste de SoraNews24, décrivent une chambre traditionnelle japonaise, équipée de tatamis, d’un futon, d’une bouilloire, d’une table basse et d’un téléviseur. Rien d’anormal, hormis la caméra.
L’Asahi Ryokan illustre parfaitement l’inventivité japonaise lorsqu’il s’agit de se démarquer. Entre coup de com’, défi technologique et réflexion sur la notion de vie privée, ce concept pose une question de fond : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour économiser quelques euros sur une nuit d’hôtel ?