« Séduire » : une websérie sur la drague du point de vue des filles, pour en finir avec les clichés

Après s’être intéressée au rapport qu’entretiennent les femmes avec leur corps, la vidéaste Léa Bordier propose désormais une websérie sur la drague du point de vue féminin. Dans « Séduire », elle part alors à la rencontre de jeunes femmes et de jeunes hommes peuplant le bassin méditerranéen. De Gênes à Marseille en passant par Casablanca, ils nous livrent ainsi leur témoignage honnête sur les relations amoureuses et leurs difficultés dans leurs pays respectifs.

« Séduire » : draguer en Méditerranée à l’heure d’internet

C’est donc une toute nouvelle websérie que Léa Bordier, à l’origine de « Cher Corps » nous propose en cet été 2019. Après s’être intéressée au regard que portent les femmes sur leur apparence, elle s’attaque aujourd’hui à un autre sujet : la drague d’un point de vue féminin.

De Marseille à Gênes en passant par Casablanca, la vidéaste part à la rencontre de jeunes femmes et de jeunes hommes désireux de trouver l’amour pour une nuit ou pour la vie mais qui se retrouvent bien souvent tiraillés entre les tabous de la société d’un côté et la liberté qu’offrent les réseaux sociaux de l’autre.

Car si les modes de communication évoluent, s’ils permettent de faire plus facilement des rencontres, la société elle reste encore frileuse face à la libération des jeunes et de leur sexualité.

« Séduire » donne ainsi à voir des jeunes très conscients de l’évolution difficile des mœurs dans leur pays qui tentent tant bien que mal de s’en détacher. Whatsapp, Facebook et même Tinder leur permettent alors d’accéder à la vie sexuelle ou amoureuse à laquelle ils aspirent, souvent à l’abri des regards. Un témoignage fort sur l’amour à l’heure d’internet.

Comment drague-t-on en France et au Maroc ?

Le premier épisode de cette websérie se déroule à Marseille où l’on retrouve Lorella et Flavie. Les deux jeunes femmes abordent le sujet de la drague entre filles. Lorella demande alors à Flavie « Comment sais-tu qu’une fille est lesbienne ou est attirée par toi ? ». Flavie lui répond simplement : « Tu peux le voir au regard, au sourire et à l’attitude. ». Mais elle souligne que la société n’apprend pas aux filles à se draguer entre elles. Tout est donc à inventer, sans codes, et ce n’est peut-être pas plus mal.

En Italie, c’est Carlotta qui a accepté de témoigner sur les difficultés à séduire pour une fille. Car elle l’affirme : « Il y a encore beaucoup de gens fermés d’esprit ». Difficile alors pour une jeune femme de coucher le premier soir sans être mal vue. Mais les choses semblent doucement évoluer, surtout dans les grandes villes.

Au Maroc, Soumia explique : « Les gens se mettent en couple hors mariage mais restent discrets ». Les femmes veulent désormais choisir elles-mêmes l’amour de leur vie. Elles utilisent pour cela les réseaux sociaux et les messageries comme Facebook ou Whatsapp. Mais fait surprenant, certaines se servent aussi de l’équivalent du Bon Coin marocain afin de passer des annonces pour trouver l’amour. Une méthode qui déplaît à Soumia, inquiète de voir des usurpateurs abuser ces femmes.

En Algérie enfin, le poids des tabous est encore très présent. Sofiane explique « le sentiment d’amour je ne dirais pas qu’il est tabou, je dirais qu’il est très difficilement assumé ». Séduire dans la rue peut se faire alors de façon assez brutale. Mais là encore, les Algériens ont trouvé à travers les réseaux sociaux un moyen de s’émanciper des diktats. Leur vie amoureuse doit pourtant se dérouler à l’abri des regards.

Des portraits croisés qui aident à porter un regard plus juste sur l’amour au XXIème siècle… Et vous, quel est votre rapport à la séduction en tant que femme ? Témoignez sur notre forum.

Carole Guidon
Carole Guidon
Les rondeurs ne sont pas synonymes de laideur. Le corps gros n'est pas forcément un fardeau. Moi-même, je suis une jeune fille ronde et épanouie qui s'assume. J'aime la vie et les plaisirs simples. Et j'ai à cœur de militer au quotidien contre la grossophobie qui gangrène notre société. Derrière chaque corps se cache une histoire, heureuse ou douloureuse, mais toujours unique, qu'on gagnerait à accueillir avec respect et humilité.
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