Ce que révèle votre amour pour les prénoms vintage

Les prénoms qui sonnaient ringards et vieillots il y a quelques années s’imposent désormais sur le visage de nombreux bébés. Peut-être que vous aussi, vous préférez le cachet de Martha et Simone à la modernité de Taylor ou Ilona. Si vous aimez les prénoms vintage, qui évoquent l’ancien temps et qui rendent hommage aux aïeux, ce n’est pas juste une question de goût.

Le retour fracassant des prénoms vintage

Siméon, Octave, Eustache, Marise, Célestine, Madeleine… à l’évocation de ces prénoms de caractère, vous imaginez certainement des visages marqués par le temps et parsemés de rides. Vous pensez spontanément à des personnes du troisième âge qui avancent à l’aide d’une canne. Pourtant, c’est sur d’autres frimousses qu’ils se collent, plus juvéniles. Ces prénoms, longtemps entendus dans les maisons de retraite, résonnent de plus en plus dans les maternités. Il y a encore quelques temps, ces prénoms n’étaient pas du tout envisagés.

Trop obsolètes pour qualifier un nouveau-né, les parents choisissaient des versions plus originales et redoublaient de fantaisie pour illustrer la singularité de leur bout de chou. Ils attribuaient volontiers des prénoms aux consonances contemporaines à l’instar de Lilou, Maxandre, Nolan ou Thaïs. Aujourd’hui, ils reviennent en arrière et plébiscitent des prénoms empreints d’histoire que leurs ancêtres portaient.

Ces patronymes, longtemps accrochés à des visages en noir et blanc et inscrits aux archives, réinvestissent les cartes d’identité des bébés de 2025. Mais pourquoi les jeunes parents nommés Jérémy, Kevin, Chloé et Emilie sont-ils aussi attachés à ces prénoms vintage ? La réponse n’est pas aussi évidente qu’elle en a l’air.

Le fameux cycle des cent ans

Si la mode est un éternel recommencement, pour les prénoms c’est un peu le même schéma. Les prénoms populaires suivent un cycle d’environ cent ans. Un temps suffisant pour qu’ils tombent dans l’oubli, perdent en notoriété… puis refassent irruption au cœur des listes d’inspiration. Si certains parents connectés sollicitent désormais les lumières de l’IA pour trouver un prénom unique qui met tout le monde d’accord, d’autres fouillent dans les arbres généalogiques et les livrets de famille.

« En général, la génération qui a eu un bébé ne veut pas utiliser les prénoms de la génération précédente (ses parents), car ils sont démodés », explique Jennifer Moss, fondatrice et PDG de BabyNames.com au média Yahoo US

Madeleine, Émile, Lucienne, Léon ou encore Gaspard connaissent alors une seconde heure de gloire. Ces prénoms évoquent une époque révolue, les années folles, les cartes postales en sépia, les robes plissées, les bals du dimanche. Loin d’être poussiéreux, ils sont aujourd’hui perçus comme authentiques, élégants, et surtout symboliques.

Ils tranchent avec une époque saturée d’images rapides, de tendances éphémères, de prénoms formatés pour Instagram. Choisir un prénom vintage, c’est refuser l’uniformité, c’est affirmer un goût personnel, presque artisanal. C’est aussi une manière de ralentir, de se reconnecter à une lignée, à une mémoire. D’ailleurs, nombreux sont les parents qui décident de baptiser leur enfant comme leur grand-parent ou de reprendre la même racine.

La nostalgie en toile de fond

Les charm’s s’accrochent aux sacs, les téléphones à clapet réinvestissent les paumes, les pantalons Capri reprennent du service dans les penderies. Tout le monde semble refouler le 21ème siècle et regretter les années précédentes. Une nostalgie ambiante qui s’insinue aussi dans les prénoms. Ces patronymes rétro, qui s’accrochaient à toutes les têtes en 1900, vont dans le sens de cette phrase qui dit « c’était mieux avant ». Les parents ne choisissent pas ces prénoms vintage au hasard, simplement en se laissant aller au coup de cœur.

Donner à son enfant un prénom ancien, c’est un peu réactiver une mémoire affective. Celle d’une arrière-grand-mère solaire, d’un grand-père farceur ou d’un prénom entendu mille fois dans les récits de famille. C’est aussi, pour beaucoup de jeunes parents, un acte de résistance poétique. Un refus de céder à la logique de la performance ou de la tendance.

Si vous aussi vous trouvez que les prénoms vintage ont quelque chose en plus, vous savez ce que ça cache. Après tout qui manquerait de respect à un enfant dénommé Oscar, Lucien, Colette ou Augustine ? Ces patronymes portent une certaine prestance que les prénoms modernes, par ailleurs de plus en plus loufoques, n’égaleront jamais.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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