Comment vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé ? Cette question guide le travail de la neuroscientifique Stacy Andersen depuis plus de 20 ans. À travers ses recherches sur les centenaires en pleine forme, cette spécialiste de la longévité a identifié 4 piliers essentiels pour vivre longtemps et en pleine possession de ses moyens.
1. Miser sur une alimentation colorée et variée
Oubliez les régimes restrictifs et déprimants. Pour Stacy Andersen, l’assiette est un terrain de jeu coloré où chaque aliment est une petite victoire pour votre vitalité. Son mot d’ordre : plus il y a de couleurs, mieux c’est. Elle vise chaque jour un arc-en-ciel de fruits et légumes – rouge, vert, orange, violet, jaune – pour profiter d’un large éventail de vitamines, d’antioxydants et de fibres.
Elle s’inspire aussi du régime méditerranéen, ce trésor culinaire du sud de l’Europe, riche en bonnes graisses, en légumineuses, en céréales complètes et en poissons. Ce mode alimentaire ne se contente pas d’allonger votre espérance de vie : il améliore aussi votre santé cardiovasculaire, réduit les inflammations et soutient la santé cérébrale.
Pas besoin de viser la perfection. L’idée, c’est d’honorer votre corps avec une alimentation nourrissante, sans culpabilité ni obsession. Variez, goûtez, savourez – votre corps vous dira merci.
2. Rester active tous les jours
Bonne nouvelle : vous n’avez pas besoin d’être une accro du sport pour vivre longtemps. Les « super-aînés » qu’étudie Stacy Andersen ont un point commun simple mais puissant : ils bougent. Pas forcément en salle de sport, mais dans leur quotidien. Le mouvement, sous toutes ses formes, est leur potion magique.
Jardinage, promenade du chien, danse improvisée dans la cuisine ou grande marche en nature : toutes ces activités comptent. Stacy Andersen, elle, mixe course sur tapis, randonnées et balades contemplatives. Elle insiste sur l’importance de préserver un corps fonctionnel, souple et énergique. Ce n’est pas une question d’apparence, mais de liberté de mouvement.
Et la science confirme ses dires : une étude de l’Université de Cambridge a révélé qu’à peine 11 minutes d’activité physique modérée par jour suffisent à réduire significativement le risque de maladies chroniques. L’idée, c’est de rester en mouvement, chaque jour, à votre rythme.
3. Prioriser un sommeil réparateur
Le sommeil, c’est bien plus qu’une simple pause. C’est un véritable spa nocturne pour le cerveau. Stacy Andersen insiste : au-delà du nombre d’heures (souvent entre 7 et 9), c’est la qualité du repos qui compte. Se lever avec une belle énergie, sans avoir l’impression d’avoir lutté toute la nuit contre un troupeau de moutons, c’est le signe que votre sommeil est efficace.
Pourquoi est-ce si crucial ? Parce que la nuit, votre cerveau passe à la machine. Il élimine les toxines, les protéines accumulées, et prépare vos neurones à une nouvelle journée. Un sommeil de qualité est l’un des meilleurs alliés contre les maladies neurodégénératives.
Les conseils de Stacy Andersen sont simples : une heure de coucher régulière, une routine calme (exit les écrans juste avant de dormir), et un environnement propice au repos. Accordez-vous ce luxe accessible : un sommeil qui régénère.
4. Stimuler son cerveau en apprenant de nouvelles choses
Vous avez toujours voulu apprendre à peindre, à parler espagnol ou à faire du paddle ? Lancez-vous. Pour Stacy Andersen, la curiosité est un élixir de jeunesse. Elle-même s’est récemment initiée à la voile, une activité qui la stimule physiquement et mentalement. Car oui, le cerveau aussi a besoin de bouger.
Les centenaires qu’elle étudie sont souvent d’éternels débutants : certains ont commencé le piano à 80 ans, d’autres l’écriture à 90. Et cela n’a rien d’anecdotique. Les apprentissages nouveaux, complexes et engageants ont un impact bien plus profond sur les fonctions cognitives que les simples mots fléchés.
Selon une étude publiée dans PLOS One en 2021, apprendre une nouvelle langue – même brièvement – améliore la concentration et la flexibilité mentale à tout âge. Le message est clair : ne cessez jamais de découvrir. Votre cerveau vous en saura gré.
Un message simple : mieux vaut prévenir que guérir
Stacy Andersen n’est pas dans la quête effrénée des 120 ans. Ce qu’elle prône, c’est l’art de vivre longtemps en bonne santé. Ce qu’elle appelle la healthspan, c’est-à-dire le nombre d’années vécues sans limitations physiques ou cognitives. Et là, vos habitudes font toute la différence.
Car si la génétique peut jouer un rôle à partir de 100 ans, avant cela, c’est votre mode de vie qui tient les rênes. Une vie active, joyeuse, curieuse et nourrissante peut vous offrir bien plus qu’une longévité statistique : une vie pleine, vibrante, et digne à chaque étape.
Alors, prête à inviter plus de couleurs, de mouvement, de repos et d’aventures dans votre quotidien ? Votre futur vous vous dira merci.