La libido des femmes est loin d’être linéaire. Elle fluctue au gré des hormones, de l’énergie, de l’humeur et du contexte émotionnel. Parmi les facteurs les plus puissants de cette variation : le cycle menstruel.
Menstruation (jours 1 à 6) : un désir en sourdine… ou pas
Pendant les règles, les niveaux d’œstrogènes, de progestérone et de testostérone sont au plus bas. Pour certaines personnes menstruées, cela se traduit par une baisse notable de la libido, accentuée par la fatigue, les crampes ou l’inconfort physique. Pour d’autres, la chute de la progestérone peut paradoxalement raviver le désir. Certaines femmes rapportent une augmentation de la sensibilité et une envie de proximité pendant cette période.
Phase folliculaire (jours 7 à 13) : l’ascension du désir
Après les règles, le corps entre dans la phase folliculaire. Les taux d’œstrogènes et de testostérone augmentent progressivement, favorisant généralement une meilleure humeur, une énergie accrue et une confiance en soi renforcée. Cette combinaison hormonale stimule la libido. Certaines femmes se sentent plus séduisantes et ouvertes aux interactions sociales .
Ovulation (environ jour 14) : le pic de la libido
L’ovulation est souvent le moment où le désir sexuel atteint son apogée. Les niveaux d’œstrogènes et de testostérone culminent, augmentant la sensibilité et la réceptivité sexuelle. Des études montrent que les femmes peuvent ressentir une augmentation des fantasmes sexuels et une plus grande satisfaction lors des rapports pendant cette phase .
Phase lutéale (jours 15 à 28) : le déclin progressif
Après l’ovulation, la progestérone devient l’hormone dominante. Elle a un effet sédatif, pouvant entraîner une baisse de la libido. De plus, les symptômes prémenstruels tels que l’irritabilité, la fatigue et les ballonnements peuvent diminuer l’envie sexuelle. Certaines femmes ressentent également une diminution de la lubrification naturelle, rendant les rapports moins confortables .
Écouter son corps : une clé pour une sexualité épanouie
Chaque femme est unique, et ces tendances générales peuvent varier d’une personne à l’autre. Tenir un journal de son cycle et de ses ressentis peut aider à identifier les moments où le désir est plus présent. Cette connaissance de soi permet d’adapter sa vie sexuelle en fonction de ses besoins et envies du moment.
La libido des femmes est intimement liée aux fluctuations hormonales du cycle menstruel. Reconnaître et comprendre ces variations peut aider à mieux vivre sa sexualité, en harmonie avec son corps. Plutôt que de lutter contre ces changements, les accueillir permet de cultiver une relation plus sereine et épanouissante avec soi-même et avec l’autre.