La météo ne joue pas seulement sur l’humeur. Elle fait aussi la pluie et le beau temps de l’intimité. Des turbulences passagères aux coups de tonnerre sensuels en passant par des averses de désir, la météo dicte la libido à sa guise. En plein cœur de l’été, le soleil radieux tape sous la ceinture et ça n’a rien de curieux ou de pathologique. Ce coup de chaud qui se présage dans les culottes trouve même une explication scientifique très nette.
Pour prendre la température de votre sexualité, vous avez donc tout intérêt à suivre le bulletin météo avec attention. Si vous vous demandez pourquoi votre libido fait la girouette, vous risquez d’y voir plus clair. Evelyne Dhéliat au rapport !
L’été rime avec sexualité enflammée
Alors que le mercure grimpe en flèche, la libido s’embrase. Entre les corps dénudés qui se trémoussent sur la plage, les effluves vanillées enivrantes et l’effet désinhibant du dépaysement… l’été est la saison de « toutes les tentations ». Certes, l’ambiance décomplexée des vacances estivales est plutôt propice aux aventures sexuelles, à l’exploration des sens et aux gâteries érotiques, mais ce décor farniente ne fait pas tout.
En réalité, si la libido se fait brûlante pendant l’été c’est parce qu’elle s’aligne sur la météo. Ce n’est clairement pas un hasard si l’entrejambe se montre humide par temps ensoleillé. Les UV dégagés par ce cher astre de feu s’abattent sur l’intimité comme de puissants aphrodisiaques. S’ils sont blâmables pour la peau, ils sont doués pour secouer les hormones. Selon une étude israélienne, une protéine naturellement présente dans le corps serait capable de convertir les rayons du soleil en « cocktail énergisant pour libido ».
Ainsi après quelques heures à lézarder face au soleil, la production de testostérone s’envole chez les hommes et l’hormone mélanotrope, à la source du désir chez la femme, subit un pic phénoménal. Ce désir quasi volcanique qui pousse aux pratiques insolites et aux effeuillages aquatiques est donc un coup du ciel. C’est d’ailleurs à Cannes que la libido est la plus bouillonnante, après Marseille et Montpellier. En parallèle, la vitamine D émise par le soleil assèche le stress et les mauvaises énergies, ce qui facilite le lâcher-prise.
Pour vivre une passion anticyclonique, mieux vaut donc privilégier la chaleur de la côte aux nébulosités de la montagne. Contrairement au gingembre et autres stimulants, le soleil ne peut pas encore se capturer dans un flacon. Cependant, pour que libido et météo fassent bon ménage, le thermomètre ne doit pas trop s’affoler. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, neuf mois après chaque canicule, il y a de 5 à 6 % de naissances en moins.
Par temps maussade, la libido fait grise mine
À l’inverse, lorsque le ciel se voile et que les températures chutent, la libido se brouille aussi. En hiver par exemple, le baromètre du désir est au plus bas. Le manque drastique de luminosité retient les ardeurs. Résultat : il est plus coutume de se blottir contre la couette pour hiberner que pour s’adonner aux plaisirs de la chair. Les scientifiques vont plus loin en évoquant le « syndrome de baisse de libido saisonnière ». Une sexualité morose intimement liée au temps qui touche entre 5 et 10 % des adultes.
Et attention, il ne s’agit pas d’un petit brouillard passager, mais d’un néant érotique très tenace. La cause ? L’absence de lumière qui perturbe la sérotonine et le changement d’heure qui désoriente l’horloge biologique. Même si les étreintes sont parfois plus efficaces qu’un radiateur qui tourne à plein régime, cet argument ne suffit pas à recréer l’effervescence estivale. À moins de vivre sur une île paradisiaque toute l’année, difficile d’esquiver ces aléas météorologiques.
Les orages synonymes de désir magnétique
Lorsque le temps gronde et que les archanges jouent du tambour sur le ciel, un désir quasi magnétique émerge. Encore une preuve que la météo peut faire des étincelles sur la libido. Contrairement à ce que les croyances prétendent, l’expression « il y a de l’orage dans l’air » n’est pas forcément synonyme de disputes. C’est même le signe annonciateur d’une nuit sous haute tension sensuelle.
Une commission spécifique de Météo France s’est penchée plus sérieusement sur cette étrange corrélation. Selon les expert.e.s, cet air chargé en électricité susciterait des ondes particulières capables de nous « transcender ». Plus concrètement : d’après un sondage réalisé par une marque de préservatif, 70 % des Américain.e.s ont déjà fait l’amour pendant un orage. Un libertinage éclair qui peine encore à trouver une « explication rationnelle ».
« De la même façon qu’une musique très forte qui résonne en nous peut nous donner encore plus envie de faire l’amour, une météo qui se déchaîne à l’extérieur peut agir sur notre envie », explique Jacques Waynberg sexologue et directeur de l’Institut de sexologie au Huffington Post
L’équinoxe d’automne, la vie sexuelle à son apogée
Si l’automne présage des conditions plutôt défavorables pour onduler les reins et lever les jambes, cette saison n’est pas forcément toute noire côté sexe. Soyez-en certain.e, les perturbations seront très rares sur l’hémisphère de l’intimité. En effet, lorsque les feuilles brunissent et que les arbres se dévêtissent, les corps sont tout feu, tout flamme. La météo automnale est très clémente avec la libido. Même un peu trop…
Cette saison marquée par des paysages empourprés est la période idéale pour s’encanailler sous les draps. C’est pendant l’équinoxe d’automne que les hormones sexuelles atteignent leur niveau le plus élevé. Cette période où les corps sont censés se rhabiller ravive des habitudes primitives (le « rut » dans le règne animal). L’automne est également la saison la plus idyllique pour la fertilité. Alors que les températures étouffantes de l’été font dégringoler la concentration de sperme, en automne, ce liquide « providentiel » pleut à torrent. Selon une étude parue dans Human Reproduction, il y a un pic des conceptions rapides fin novembre.
Quoi qu’il en soit, la météo est comme la libido : imprévisible. Même si les variations du ciel ont une incidence sur le désir, elles ne sont pas les seules à rentrer en ligne de mire. Le désir ne peut pas toujours briller de mille feux, mais il existe quelques tips pour l’inviter aux portes de la chambre à coucher (et ailleurs…). Des mots coquins susurrés à l’oreille aux massages érotiques.
