30 jeunes femmes défileront sur la scène de l’Arena du Futuroscope à Poitiers, le 14 décembre prochain, pour tenter de décrocher le titre de Miss France 2025. Mais avant de briller sous les projecteurs et de rêver à la couronne, elles ont dû franchir de nombreuses étapes, et surtout, satisfaire à une série de critères qui réservent leur lot de surprises. Eh non, ce n’est pas uniquement une histoire de sourire éclatant. Découvrez les critères surprenants pour devenir Miss France et plongez dans les secrets de ce concours qui fait rêver autant qu’il divise.
Un casting digne de « La Nouvelle Star »
Tout commence par un casting organisé dans chaque région. Là, les comités locaux scrutent les candidates sous toutes les coutures. Yves Roger, vice-président du comité Miss Bourgogne, explique à actu.fr : « Chaque département organise un casting, puis une élection pour sélectionner sa représentante régionale ». Jusque-là, rien de surprenant. Mais la suite révèle des détails inattendus.
Pour s’inscrire, il faut mesurer au minimum 1m70 (sans talons). Oui, la toise est de rigueur ! Ensuite, pas de chirurgie esthétique, sauf si elle est réparatrice. Votre nez, vos pommettes ou encore votre menton doivent être au naturel. Et ce n’est pas tout : les candidates doivent prouver qu’elles ont un lien réel avec la région où elles concourent. Pas question d’être une « Miss Touriste » qui choisit une région juste parce qu’elle adore son fromage ou ses plages.
Des critères (enfin) modernisés
Le concours a toutefois récemment fait peau neuve grâce à Alexia Laroche-Joubert. En 2023, elle a dépoussiéré certaines règles archaïques. Par exemple, il n’y a désormais plus de limite d’âge. Autre révolution : les tatouages sont autorisés, tant qu’ils ne véhiculent pas de messages inappropriés ou illégaux. Les mamans et les femmes transgenres peuvent désormais aussi participer. La comédienne Andréa Furet a d’ailleurs marqué l’histoire en 2022 en devenant la première candidate transgenre à concourir. Une belle avancée vers plus d’inclusivité !
Malgré cette modernisation, certaines règles restent gravées dans le marbre. Par exemple, toute candidate ayant posé nue ou participé à « des concours jugés incompatibles avec les valeurs de Miss France« sera disqualifiée. Idem pour celles qui auraient été condamnées par la justice ou qui auraient fait preuve d’un « engagement politique trop marqué ». Enfin, la consommation de tabac et d’alcool est strictement interdite en public. Oui, même une coupe de champagne pour célébrer la victoire régionale devra attendre l’intimité de l’hôtel.
Le saviez-vous ?
Pendant leur préparation, les candidates passent des tests de culture générale où des questions sur la géographie, l’histoire ou même l’actualité les attendent. Qui a dit qu’il fallait simplement savoir marcher en talons ? Autre détail étonnant : leur implication dans la vie régionale est scrutée. Les comités régionaux misent en effet sur des candidates engagées, capables de représenter fièrement leur territoire.
Un concours qui divise
Le soir de l’élection, tout peut encore basculer. Si le jury sélectionne un top 15, c’est le public qui décide de la gagnante finale. Un pouvoir démocratique qui peut réserver des surprises. Certaines Miss peuvent être détrônées par une candidate qui a su toucher les cœurs des téléspectateur·rice·s.
Bien que Miss France continue de rassembler des millions de téléspectateur·rice·s, le concours n’échappe pas aux critiques. Certain·e·s dénoncent un « événement sexiste et dépassé ». Les défilés en maillot de bain, en particulier, sont accusés de perpétuer des stéréotypes et de sexualiser les participantes. Pour d’autres, Miss France reste « une vitrine de la diversité régionale, culturelle et sociale de l’Hexagone », et même une « tradition profondément ancrée dans le cœur des Français·es ».
Il serait temps de cesser cette mascarade, miss France, sérieux ?!
La honte franchement, plus misogyne et transphobe comme milieu tu meurs. Que ça s’arrête merci. #MissFrance2022— mais je veux pas mettre de nom merde (@pedaleizh) December 11, 2021
Miss France continue de faire rêver autant qu’elle divise. Pour certain·e·s, c’est une tradition ancrée dans la culture française et une opportunité unique pour de jeunes femmes de devenir des ambassadrices de leur région. Pour d’autres, le concours reste entaché de stéréotypes et d’une mise en scène jugée désuète. Une chose est sûre : Miss France ne laisse personne indifférent.