Dans de nombreux pays, les tampons sont couramment utilisés pendant les règles, mais en Chine, ils restent largement boudés. La raison ? Elle est culturelle, mais aussi profondément liée à la médecine traditionnelle chinoise (MTC). C’est ce qu’explique Sarajane Ho dans son podcast « Mind Your Manners« , dans l’épisode intitulé : « Why tampons are taboo, cold drinks are a trap & the truth about sparkling water » (« Pourquoi les tampons sont tabous, les boissons froides sont un piège et la vérité sur l’eau gazeuse »).
Une question de « flux naturel » selon la MTC
Selon les principes de la médecine traditionnelle chinoise, le sang menstruel ne doit pas être bloqué. L’idée est que le corps, pendant les règles, doit pouvoir « évacuer » librement pour rétablir l’équilibre du qi (l’énergie vitale). Les tampons sont donc perçus comme un obstacle à ce flux naturel, ce qui pourrait causer un déséquilibre énergétique, des douleurs, voire un « excès d’humidité interne », selon les termes de la MTC.
« Quand j’ai déménagé à Pékin en 2012, j’ai galéré à trouver des tampons »
Sarajane Ho raconte qu’en s’installant à Pékin, elle a été surprise par la rareté des tampons dans les rayons, au profit des serviettes périodiques. Ce choix n’est donc pas lié au confort ou au marketing, mais bien à des croyances ancestrales profondément ancrées.
Cette anecdote révèle aussi à quel point la vision du corps des femmes et de ses cycles peut varier d’une culture à l’autre. Ce qui semble « normal » en Occident peut être vu comme inapproprié ou néfaste ailleurs.
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Une diversité à comprendre, pas à juger
Au-delà des différences culturelles, cette réalité rappelle que les pratiques autour des menstruations sont loin d’être universelles. Comprendre les raisons derrière ces choix, c’est aussi respecter la diversité des corps, des croyances et des traditions. Et cela ouvre un dialogue nécessaire autour de la santé, du bien-être et de l’autonomie des femmes partout dans le monde.
En définitive, cette réticence à utiliser des tampons en Chine n’est pas simplement une question de préférence. Elle illustre la manière dont la culture et la tradition influencent encore aujourd’hui les pratiques intimes. À l’heure où les échanges entre les cultures s’intensifient, comprendre ces différences permet notamment de rappeler qu’il n’existe pas une seule manière « correcte » de vivre ses menstruations.