Les mĂ©tiers de l’esthĂ©tique connaissent une ascension fulgurante. Avec l’essor du mouvement self-care, ils sont de plus en plus plĂ©biscitĂ©s. Longtemps coiffĂ©s dans le sens des stĂ©rĂ©otypes, ces mĂ©tiers-passions sont enfin apprĂ©ciĂ©s Ă leur juste valeur. Pour prendre ce virage prometteur et devenir esthĂ©ticienne ou esthĂ©ticien, voici 6 conseils Ă appliquer comme un baume de rĂ©ussite. Ă€ vous les doigts de fĂ©e !Â
1 – Se spĂ©cialiser
Contrairement à ce que le grand public imagine, les esthéticien.ne.s ne se contentent pas de balayer les visages à coup de pinceau. Iels ont un champ d’action beaucoup plus vaste allant de la pose d’ongles en gel aux massages bien-être en passant par la vente. Si les formations de base forgent des esthéticien.ne.s polyvalent.e.s aux multiples casquettes, il est préférable de sélectionner un sous-domaine de prédilection.
La spécialisation permet de doper sa carrière, de mieux cibler son public et de se faire un nom plus facilement. Elle se traduit généralement par les CQP (Certificats de qualification professionnelle). Approuvés par le ministère du Travail, ils viennent en supplément à la formation initiale. Ils concernent quatre grandes familles esthétiques : spa praticien, spa manager, maquilleur conseil animateur, styliste ongulaire. Pour devenir un.e esthéticien.ne d’expertise, mieux vaut se perfectionner dans un secteur précis.
2 – Choisir la formation adĂ©quate
Les métiers de l’esthétique impliquent quasi toujours de passer par la case CAP, diplôme de référence dans le secteur. Accessible dès la fin de la 3e, c’est la voie d’accès royal pour débuter une carrière d’esthéticien.ne l’esprit léger. Le mieux reste encore d’avoir le combo CAP et brevet professionnel en poche. Ce parcours exemplaire ponctué d’épreuves pratiques contient tous les ingrédients nécessaires pour maîtriser ce métier par coeur.
En plus d’asseoir une certaine lĂ©gitimitĂ© professionnelle, le CAP EsthĂ©tique, reconnu par l’État, ouvre plusieurs horizons. Avec ce sĂ©same en main, il est possible de crĂ©er sa propre affaire, de rejoindre les bancs d’instituts plus ou moins rĂ©putĂ©s ou encore de travailler dans l’univers des spas.
Cette formation pour pouvoir pratiquer le mĂ©tier d’esthĂ©ticienne peut très bien s’exĂ©cuter Ă distance, hors des murs de l’école. Pour y prĂ©tendre, il suffit de s’inscrire en candidat libre une annĂ©e Ă l’avance. Le BTS esthĂ©tique, cosmĂ©tique, parfumerie, quant Ă lui, met la barre plus haute. Plus poussĂ© que le CAP, il forme les futurs managers ou formateurs. En rĂ©sumĂ©, devenir esthĂ©ticien.ne ne s’improvise pas, en revanche ce mĂ©tier du paraĂ®tre se prĂŞte idĂ©alement Ă une reconversion professionnelle.
3 – Travailler son anglais
Pour devenir un.e esthéticien.ne complet.e et booster son avenir professionnel, la maîtrise de l’anglais est quasiment obligatoire. Pas question de se restreindre à des formules de politesse hasardeuses. Les esthéticien.ne.s doivent connaître la langue de Shakespeare dans les moindres détails, surtout le vocabulaire technique, propre à l’esthétique. Nul besoin de copier l’accent de Anne Hathaway ou de faire de la prose, simplement d’avoir un niveau d’anglais « courant » (qui équivaut à la mention B2 dans le jargon scolaire).
Parler un anglais correct et compréhensible est une forte valeur ajoutée. Cette compétence linguistique délimite les possibilités et élargit les ambitions. Dans les spas, lieux très prisés par le public étranger, l’anglais est un critère de sélection. Pour devenir esthéticien.ne, il faudra donc affûter son anglais en amont de façon autonome.
4 – Avoir des bases dans la vente
Spas comme instituts regorgent de produits de beauté en tout genre. Qui n’a jamais eu droit à un petit speech bien aiguisé sur une crème de jour « miracle » ou sur un mascara révolutionnaire après un soin ? Une tactique de vente teintée d’humanisme presque incontournable.
Les esthĂ©ticien.ne.s affĂ»tent leur argumentaire pour que les client.e.s ressortent les mains pleines. Dans les spas, ce sont ces achats qui font l’oxygène du lieu. Ils couvrent 35 Ă 40 % du chiffre d’affaires global. D’oĂą l’importance d’avoir des notions de marketing rodĂ©es. Devenir esthĂ©ticien.ne induit aussi d’être convaincant.e, mais pas envahissant.e. Encore une fois, nul besoin d’avoir fait HEC pour apprivoiser les filons de la vente. Le travail d’écoute et la complicitĂ© scellĂ©e avec le.a client.e aplanisse dĂ©jĂ bien le terrain.
5 – DĂ©velopper son sens artistique
Les esthéticien.ne.s sont en quelque sorte les artistes de l’apparence. Iels ont tou.te.s leur signature et leur identité « visuelle » comme les peintres d’époque. Certain.e.s ont une patte plus douce, d’autres plus affirmée. Au départ, les esthéticien.e.s s’appuient sur des modèles ou des lignes de conduite assez strictes, mais au gré de leur carrière, iels laissent libre cours à leur caractère artistique.
L’idée n’est pas de transformer le visage d’une cliente en toile de Picasso, mais de sublimer ses traits avec ses propres gimmicks. Pour devenir un.e esthéticien.ne notable et se démarquer de la concurrence, il convient de déployer sa singularité.
6 – Se faire un nom sur les rĂ©seaux sociaux
Aujourd’hui les rĂ©seaux sociaux servent de vitrine. Ce sont de vĂ©ritables propulseurs de rĂ©putation. La plupart des carrières d’esthĂ©ticien.ne germent sur ces nĂ©o-plateformes. De spĂ©cialistes skincare Ă makeup artist « spectaculaire » en passant par prothĂ©siste ongulaire… les comptes d’esthĂ©ticien.ne tapissent le web de tutoriels, d’inspirations et de photos Ă©logieuses. Une promotion dĂ©tournĂ©e qui fait le ciment de la notoriĂ©tĂ©.
Soigner son image sur les réseaux sociaux, élaborer des contenus à vocation virale et se forger une communauté fédératrice sont les trois angles d’attaque à explorer pour devenir esthéticien.ne. La communication compte désormais autant que la prestation.
La France abrite plus d’une dizaine de milliers d’instituts et plus de 9000 spas. Un vivier esthĂ©tique ou les futur.e.s prodiges de la pince Ă Ă©pilĂ©e et du pinceau trouveront forcĂ©ment leur place. De quoi triompher en un battement de cils.