Et si l’équilibre hormonal passait… par les graines ? Alors que les alternatives naturelles à la pilule ou aux traitements hormonaux suscitent de plus en plus d’intérêt, une méthode nutritionnelle discrète mais virale s’impose dans les routines bien-être : le seed cycling. Derrière ce nom anglophone, une promesse simple mais intrigante : réguler les fluctuations hormonales du cycle menstruel à l’aide de quatre types de graines consommées à des moments clés du mois.
Le “seed cycling”, c’est quoi exactement ?
Le principe est aussi simple que précis. Il s’agit de consommer chaque jour une cuillère à soupe d’un mélange de graines, selon la phase du cycle menstruel :
- Phase folliculaire (jours 1 à 14) : un mélange de graines de lin et de courge.
- Phase lutéale (jours 15 à 28) : un mélange de graines de tournesol et de sésame.
Tous les ingrédients doivent être crus, moulus juste avant consommation pour conserver leurs nutriments, et intégrés à une alimentation variée : smoothies, yaourts, porridge, salades ou encore tartines. Pour les personnes sans cycle menstruel, il est possible de se caler sur les phases lunaires : nouvelle lune pour le début de cycle, pleine lune pour l’ovulation.
Un soutien doux, mais ciblé
D’après GOOP, plusieurs praticiennes comme Danica Thornberry et Jolene Brighten utilisent cette méthode depuis des années et les résultats sont prometteurs. Parmi les bénéfices évoqués : meilleure régularité des cycles, réduction des symptômes du syndrome prémenstruel (irritabilité, acné, douleurs, fatigue), soutien de la fertilité, et amélioration du confort pendant la périménopause.
La clé réside dans les nutriments spécifiques contenus dans chaque graine :
- Lin et sésame : riches en lignanes, des phytoestrogènes qui pourraient aider à moduler les niveaux d’œstrogènes.
- Courge : source de zinc, bénéfique pour le développement de l’ovule.
- Tournesol : riche en sélénium et vitamine E, antioxydants favorables à l’équilibre hormonal et à l’implantation.
Même si les données scientifiques manquent encore pour valider pleinement l’efficacité du seed cycling, les témoignages abondent. Certaines femmes affirment avoir retrouvé des cycles réguliers ou vu leur peau s’améliorer simplement en intégrant cette routine. À noter que cette approche ne remplace pas un avis médical et ne constitue pas un traitement, mais peut être envisagée en complément.
Une tendance révélatrice d’un besoin de réappropriation du cycle
Au-delà de son efficacité potentielle, le seed cycling séduit aussi par sa philosophie : une approche douce, non intrusive, qui invite à observer son corps, à suivre ses phases, à renouer avec un rythme souvent mal compris. C’est une pratique simple mais symbolique, qui donne aux femmes des outils concrets pour se reconnecter à leur cycle.
Pas besoin de traitements complexes ni de bouleversements alimentaires : parfois, une poignée de graines suffit ainsi pour amorcer un changement. Le seed cycling s’inscrit dans une tendance plus large de retour aux fondamentaux naturels, à l’écoute de soi et à une meilleure compréhension de la santé hormonale. Et s’il ne fonctionne pas pour toutes, il a au moins le mérite d’ouvrir la voie à une relation plus attentive à son corps – cuillère après cuillère.