Pourquoi portons-nous seulement 32 % de notre dressing ?

Nos placards débordent, mais nos cintres ne tournent pas tant que ça. Selon une étude relayée par Grazia, nous ne portons que 32 % de notre garde-robe. Un chiffre qui interroge notre rapport à la mode, à la consommation… et à nous-mêmes.

Un chiffre qui fait réfléchir : seulement 32 %

Selon cette enquête, nous ne portons régulièrement que 32 % de notre garde-robe. Autrement dit, près de 70 % de nos vêtements restent inutilisés la majeure partie du temps. Ce constat, bien que frappant, ne surprend pas totalement dans un monde où les achats vestimentaires se multiplient, souvent sur un coup de tête ou lors de promotions alléchantes.

Mais pourquoi ce chiffre est-il si bas ? Faut-il en conclure que nous achetons trop, mal, ou simplement que nous oublions ce que nous possédons ? La réalité est un subtil mélange de tout cela.

Les raisons de cet écart entre usage et possession

Plusieurs explications permettent de comprendre ce grand décalage entre le contenu de nos placards et ce que nous portons réellement :

  • Les achats impulsifs : ces pièces qu’on achète sur un coup de cœur ou en solde, mais qu’on ne sait jamais vraiment comment assortir. Résultat, elles finissent reléguées au fond du tiroir.
  • Les vêtements « au cas où » : cette veste de soirée, cette robe de gala, ce pantalon trop petit ou trop grand… autant d’articles que l’on conserve « juste au cas où », sans réelle utilité.
  • L’attachement émotionnel : certaines pièces nous rappellent des moments forts, des personnes, ou des époques. Les jeter serait comme tourner une page trop vite, alors on les garde, même sans les porter.
  • Le manque de clarté dans notre dressing : une garde-robe surchargée empêche de visualiser l’ensemble de ses vêtements. Et ce qu’on ne voit pas… on ne le porte pas.

Quand le dressing devient un miroir de nos comportements

Ce chiffre de 32 % ne dit pas seulement quelque chose sur notre garde-robe : il parle aussi de notre rapport à nous-mêmes. Acheter des vêtements, c’est parfois chercher à projeter une image idéalisée, s’offrir une récompense, ou combler une émotion.

Nous achetons aussi pour nous rassurer, pour suivre la tendance, ou parce que la mode rapide nous pousse à croire qu’il faut renouveler sa garde-robe chaque saison. Résultat : une accumulation chronique, peu alignée avec nos vrais besoins — ou nos vrais goûts.

Un impact environnemental non négligeable

Ce déséquilibre vestimentaire a également un coût écologique majeur. La production textile est l’une des plus polluantes au monde : culture du coton, usage massif d’eau et de produits chimiques, émissions de CO₂, transport international… Sans compter les déchets liés aux vêtements non recyclés.

Ne porter qu’un tiers de nos habits, c’est aussi contribuer, sans le vouloir, à un gaspillage de ressources. Rendre notre consommation plus responsable passe aussi par le fait de mieux utiliser ce que nous avons déjà.

Vers une consommation plus consciente et plus joyeuse

Face à ce constat, pas question de culpabiliser. Il s’agit plutôt de reprendre la main sur son dressing — et d’y trouver du plaisir. Voici quelques pistes concrètes :

  • Faire un tri saisonnier : deux fois par an, sortez tout de votre placard et demandez-vous : « Est-ce que je l’ai porté cette année ? » Si non, pourquoi le garder ?
  • Créer des tenues en avance : s’amuser à composer des looks aide à redécouvrir certaines pièces oubliées.
  • Réparer ou customiser : un bouton manquant ou une couture défraîchie ne sont pas une fatalité. Une petite retouche peut donner une seconde vie à un vêtement.
  • Donner ou échanger : si une pièce ne vous convient plus, elle peut faire le bonheur de quelqu’un d’autre. Les vide-dressings ou applis comme Vinted ou Geev facilitent ce partage.
  • Adopter une garde-robe capsule : en misant sur quelques pièces polyvalentes et de qualité, on gagne en clarté… et en style.
@kristincabat

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♬ La belle vie – Sacha Distel

Moins d’habits, mais plus de sens : c’est peut-être là le secret d’un dressing apaisé. Porter ses vêtements, les aimer, les user avec joie : voilà une démarche qui allège les placards… et parfois aussi l’esprit.

Car ce fameux 32 %, loin d’être une fatalité, peut devenir un point de départ. Une invitation à revisiter ce que l’on possède, à en tirer du plaisir, à se libérer du « trop » pour mieux savourer le « juste ».

Maïssane Fraiji
Maïssane Fraiji
Passionnée par l'écriture et toujours à l'affût des nouvelles tendances, j'adore explorer l'univers de la mode, du bien-être et des histoires qui résonnent avec les femmes d'aujourd'hui. Curieuse de nature, j'aime surtout partager mes découvertes et échanger autour de tout ce qui m'inspire.

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