Une nouvelle polémique enfle sur les réseaux sociaux, mettant cette fois en cause l’activiste d’extrême droite américaine Laura Loomer. Le dimanche 9 juin 2025, alors que la députée new-yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez participait à la parade portoricaine de New York dans une robe rouge éclatante, Loomer a publié un message sur X (anciennement Twitter) commentant son apparence physique. La remarque, jugée dégradante, a immédiatement provoqué une vague d’indignation.
Une attaque jugée gratuite et déplacée
Dans son message, Laura Loomer écrit : « Yikes, AOC a pris au moins 50 livres depuis son arrivée au Congrès », avant d’ajouter : « Elle devient massive », en identifiant directement la députée. Cette publication a été largement perçue comme une tentative de body shaming, une forme d’intimidation basée sur le physique, qui vise à ridiculiser ou rabaisser une personne en raison de son apparence corporelle.
Le commentaire a rapidement été relayé et condamné sur les réseaux sociaux, générant plus de 13 000 réponses, en majorité critiques. « Le body shaming n’est jamais une solution », a répondu un internaute. « Je ne suis pas démocrate, mais attaquer une autre femme sur son apparence est répugnant », a ajouté un autre.
Yikes. AOC has gained at least 50 pounds since getting into Congress.
She’s getting massive. @AOC
— Laura Loomer (@LauraLoomer) June 8, 2025
Les internautes ripostent sur les réseaux
La publication a déclenché un effet boomerang. De nombreux utilisateurs ont défendu Alexandria Ocasio-Cortez tout en rappelant que le respect du corps d’autrui n’est pas une question partisane. Certains ont même ressorti une photo de Laura Loomer dans une robe similaire à celle de la députée pour souligner l’ironie de sa critique.
« Tu portes exactement la même robe dans cette photo, et pourtant tu oses juger ? » a tweeté un internaute, avec l’image de Loomer en robe rouge. D’autres commentaires, parfois virulents, ont critiqué non seulement la forme de l’attaque, mais aussi la stratégie récurrente de certains militants de détourner le débat vers des sujets qui ne devraient même pas en être.
Une réaction révélatrice d’un double standard
Ce type d’agression verbale soulève des questions plus larges sur le traitement réservé aux femmes, notamment les figures publiques, dans l’espace numérique. Loin d’être un simple « dérapage », cette remarque illustre la pression constante à laquelle sont soumises les femmes quant à leur apparence, quel que soit leur rôle ou leur influence.
Dans un environnement encore trop souvent dominé par des jugements sexistes, la réaction collective contre Laura Loomer traduit une volonté croissante de ne plus laisser passer ce type de comportement. Des voix se sont élevées pour rappeler que la santé mentale et physique ne devraient jamais être instrumentalisées à des fins politiques ou idéologiques.
Un débat nécessaire sur les limites
Si Laura Loomer n’a pas encore réagi aux critiques, sa publication reste un exemple emblématique des dérives auxquelles peuvent mener les réseaux sociaux lorsqu’ils sont utilisés comme outils d’agression. Plusieurs internautes ont d’ailleurs invité l’activiste à envisager un accompagnement thérapeutique, jugeant ses attaques non seulement déplacées mais révélatrices d’un mal-être plus profond.
À l’heure où les discours publics gagnent en intensité, il devient indispensable de rappeler l’importance d’un débat respectueux, centré sur les idées et non sur les corps. L’apparence physique d’une élue, qu’elle soit célébrée ou critiquée, ne devrait jamais supplanter son engagement, son action ou ses idées.