En 2007, une photo d’une fillette aux yeux azur, au regard déjà magnétique, fait le tour du monde. Elle s’appelle Thylane Blondeau, elle a 6 ans, et vient d’être désignée par le magazine TC Candler comme la « plus belle petite fille du monde ». Un titre flatteur, mais aussi un poids immense à porter si jeune. Aujourd’hui, Thylane a 24 ans, et loin de n’être qu’un souvenir figé dans une image virale, elle a su tracer sa propre voie.
Une ascension précoce… mais encadrée
Fille de l’ex-footballeur Patrick Blondeau et de l’animatrice Véronika Loubry, Thylane naît le 5 avril 2001 à Aix-en-Provence. Dès ses 4 ans, elle défile pour Jean-Paul Gaultier. À 6 ans, elle devient un phénomène international. C’est surtout en 2010, lorsqu’elle apparaît dans une série de clichés sophistiqués pour Vogue Enfants, que sa notoriété prend une autre tournure. Ces images, qui la montrent maquillée et apprêtée, déclenchent une vive controverse : Thylane est-elle trop jeune pour être exposée ainsi ?
Sa mère, très présente, veille néanmoins à ne jamais précipiter les choses. « J’ai toujours voulu qu’elle garde une vie d’enfant normale », dira-t-elle plus tard. Thylane continue l’école, passe son brevet, et alterne les séances photo avec une vie d’adolescente assez ordinaire. Ce dosage rare entre exposition et protection est sans doute l’un des secrets de sa stabilité actuelle.
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De l’icône enfantine à la femme engagée
À l’adolescence, Thylane enchaîne les contrats prestigieux. À 13 ans, elle fait la Une du magazine Jalouse qui la qualifie de « mannequin virtuose ». Sa silhouette élancée (elle mesure 1,67 m, ce qui reste atypique dans le milieu) et son charisme naturel séduisent les plus grandes maisons : Ralph Lauren, Dolce & Gabbana, L’Oréal, ou encore Chanel. Elle défile, pose, et devient rapidement l’une des jeunes Françaises les plus influentes sur Instagram, où elle cumule aujourd’hui plus de 7 millions d’abonnés.
Thylane ne se contente pas de suivre les codes imposés. Elle crée sa propre marque de vêtements, Heaven May, puis No Smile, affirmant un goût personnel pour la mode urbaine, décontractée, parfois unisexe. Elle joue également dans le film « Belle et Sébastien : l’aventure continue » en 2015, révélant un attrait pour la comédie. Et si certains se demandent ce que devient « la plus belle petite fille du monde », la réponse est simple : elle devient elle-même, loin des cases dans lesquelles on aurait voulu l’enfermer.
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Une image maîtrisée, une vie apaisée
Ce qui frappe chez Thylane Blondeau, c’est sa constance. Depuis l’enfance, elle semble avoir su rester fidèle à ce « je-ne-sais-quoi » qui la rend singulière. Son regard s’est affirmé ; son style, tantôt minimaliste, tantôt glamour, ne suit pas les tendances à la lettre – elle les adapte à sa personnalité.
À Cannes, en mai 2025, elle foule ainsi le tapis rouge avec assurance. Pas en tant que simple « enfant star devenue grande », mais comme une égérie de mode à part entière, aux côtés de figures internationales. Cette apparition est saluée, non pas pour sa robe ou sa coiffure uniquement, mais pour ce qu’elle symbolise : la réussite d’un passage délicat entre enfance médiatisée et vie adulte autonome. Plutôt que de se réinventer pour plaire, Thylane s’est construite en restant fidèle à elle-même, gagnant en maturité sans jamais trahir son identité.
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Thylane Blondeau représente aujourd’hui bien plus qu’une jolie photo de jeunesse. Elle incarne une génération de jeunes femmes qui savent que la notoriété n’est pas une fin en soi, mais un outil – pour créer, entreprendre, s’exprimer. Elle montre aussi qu’il est possible de grandir sous les projecteurs sans s’y brûler. Loin de l’hypersexualisation dénoncée à ses débuts, elle maîtrise désormais sa narration.