Joyce Jonathan pensait simplement partager un instant de ses vacances. Un simple cliché en maillot de bain, publié sur Instagram, a pourtant suffi à déclencher une vague de commentaires virulents sur son apparence physique. Des remarques cruelles, centrées sur sa minceur, ont très vite envahi la section commentaires de sa publication. Loin de se taire, la chanteuse a pris la parole pour dénoncer cette forme de body shaming encore trop souvent banalisée : le skinny shaming.
Une photo anodine, des réactions violentes
Connue pour sa discrétion et son rapport authentique à son public, Joyce Jonathan ne cherchait pas à provoquer en postant une photo estivale. Pourtant, certains internautes ont cru bon de commenter son corps, la qualifiant notamment de « planche à repasser ». Derrière l’humour grinçant et les jugements gratuits, une réalité bien plus grave se dessine : celle d’un climat toxique autour des corps des femmes sur les réseaux sociaux, où chaque silhouette devient une cible potentielle.
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Une réponse courageuse et nécessaire
Face à la violence des mots, l’artiste a décidé de ne pas se taire. Dans une story publiée peu après la diffusion de la photo, elle a réagi avec justesse et fermeté : « Que mon corps ne plaise pas, c’est une chose, mais vous ne mesurez pas la violence que c’est de recevoir des critiques sur son physique. Vous pensez que ça va aider qui ? Et en quoi ? J’ai l’impression que c’est juste un déversoir de haine et de méchanceté, et que ça ne m’est même plus réellement destiné ».
En quelques lignes, Joyce Jonathan résume la brutalité psychologique que peuvent provoquer ces commentaires, même quand ils semblent formulés « à la légère ». Elle rappelle aussi, avec force, que derrière chaque image se trouve une personne, avec ses fragilités, son histoire et son ressenti.
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Un sujet qu’elle connaît bien
Joyce Jonathan n’a jamais caché ses luttes avec les troubles du comportement alimentaire (TCA). Dans sa chanson « Je suis une tortue », elle évoquait déjà ce rapport douloureux à son corps et au regard des autres, dans un texte sincère et intimiste. Son expérience personnelle donne d’autant plus de poids à sa prise de parole : elle sait ce que ces mots peuvent déclencher, et à quel point ils peuvent raviver des blessures profondes.
Le body shaming sous toutes ses formes
La chanteuse rappelle, à juste titre, que le body shaming ne concerne pas uniquement les personnes rondes ou grosses. Les personnes perçues comme « trop minces », voire « pas assez féminines » selon certains standards, sont elles aussi régulièrement ciblées. Ce qu’on appelle « skinny shaming » peut sembler moins grave dans l’imaginaire collectif, mais il provoque les mêmes dégâts : perte d’estime de soi, isolement, troubles alimentaires, ou encore culpabilité face à son propre corps.
Une prise de conscience nécessaire
La réaction de Joyce Jonathan a été largement saluée sur les réseaux. Nombre d’internautes ont exprimé leur soutien, tout en partageant des témoignages similaires. Cette vague de solidarité montre qu’un changement est en cours : les voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer les violences ordinaires, souvent banalisées, que subissent les femmes sur leur apparence.
Il reste toutefois du chemin à faire. Les réseaux sociaux, lieux d’expression et de créativité, deviennent trop souvent des terrains de jugements hâtifs, où chacun se permet de commenter les corps des autres sans filtre. Il est urgent de rappeler que critiquer l’apparence physique de quelqu’un, même sous couvert d’humour ou d’opinion, n’est jamais anodin.
Avec son message, Joyce Jonathan cherche à éveiller les consciences. En posant une simple question « Vous pensez que ça va aider qui ? » elle nous invite à réfléchir à l’impact de nos mots. Et surtout, elle rappelle que chaque corps mérite le respect, quelles que soient ses formes ou sa silhouette.