Le prince Harry a accordé une interview exclusive à la BBC le 2 mai 2025, et ses propos ont rapidement fait le tour du monde. S’il n’est plus un membre actif de la famille royale britannique depuis 2020, sa voix reste puissante, surtout lorsqu’il évoque les sujets qui le touchent personnellement : la sécurité de sa famille, la mémoire de sa mère Diana, et ses relations brisées avec les Windsor.
Quand sécurité rime avec trauma
Dans cet entretien chargé d’émotion, Harry prononce une phrase lourde de sens : « Je ne veux pas que l’histoire se répète ». Une référence directe au décès tragique de Lady Diana, mais aussi un avertissement sur les dangers qu’il perçoit toujours à l’encontre de sa propre famille.
Depuis son départ pour les États-Unis avec Meghan Markle, Harry vit une nouvelle vie loin du protocole, mais non sans complications. L’un des points de friction majeurs entre lui et la monarchie reste la protection policière au Royaume-Uni. L’État britannique a en effet décidé, après le « Megxit », de lui retirer ce service, au motif qu’il n’est plus un représentant actif de la Couronne.
Le prince a pourtant entamé une procédure judiciaire pour contester cette décision, arguant qu’il reste une cible de choix en raison de son statut et de ses engagements médiatiques et humanitaires. En avril dernier, il a toutefois perdu son recours, ce qui signifie qu’il doit financer lui-même toute mesure de sécurité s’il se rend au Royaume-Uni – une solution qu’il juge insuffisante.
« Je ne peux pas imaginer ramener ma femme et mes enfants au Royaume-Uni dans ces conditions », déclare-t-il à la BBC. Ce refus, dit-il, n’est pas un caprice : c’est une mesure de protection fondée sur un passé douloureux, celui de la perte de sa mère, morte à Paris en 1997 dans un accident de voiture, alors qu’elle était poursuivie par des paparazzis.
L’ombre de Lady Diana toujours présente
C’est dans ce contexte que Harry lâche cette phrase glaçante : « Je ne veux pas que l’histoire se répète ». L’accident de Lady Diana a marqué durablement l’imaginaire collectif, et encore plus profondément son fils cadet, qui n’avait que 12 ans à l’époque. Cette peur de revivre le drame, cette fois à travers sa propre famille, nourrit visiblement aujourd’hui son besoin de garanties.
Plus troublant encore, le prince affirme avoir découvert, dans le cadre de ses démarches judiciaires, des éléments qui l’ont ébranlé : « Certaines personnes souhaitent que l’histoire se répète. C’est sombre, mais je l’ai vu dans des documents ». Sans nommer directement ces individus, Harry suggère que des acteurs malintentionnés gravitent toujours dans les cercles proches du pouvoir ou des médias, et que leur influence pourrait avoir des conséquences bien réelles. Une déclaration qui alimente les inquiétudes sur les jeux de pouvoir autour de la monarchie… et les fragilités encore existantes dans le système de protection des personnalités publiques.
Une relation rompue avec Charles III
L’interview révèle également un état des lieux douloureux de ses liens familiaux. Interrogé sur ses rapports avec son père, le roi Charles III, Harry répond avec franchise que la relation est actuellement rompue, principalement à cause des désaccords autour de la sécurité. « Je ne sais pas combien de temps il lui reste. Mais ce serait bien de se réconcilier », déclare-t-il avec gravité.
S’il affirme avoir pardonné à son père, son frère William, et même à la reine Camilla, Harry reconnaît qu’il reste encore des tensions profondes. Il dit vouloir mettre fin aux conflits, non pas par oubli, mais pour ne pas entretenir indéfiniment les rancunes : « La vie est trop courte pour rester dans le conflit permanent ».
Une volonté d’apaisement, mais pas à n’importe quel prix
Le prince Harry ne ferme donc pas la porte au dialogue. Mais il conditionne toute réconciliation à la sécurité de sa famille, et plus généralement au respect de leurs choix de vie. Cette posture peut sembler intransigeante, mais elle s’inscrit dans une logique de protection paternelle, désormais centrale dans son discours. Il dit sa tristesse de ne pas pouvoir « montrer son pays natal à ses enfants », mais refuse de les exposer à des risques qu’il juge inacceptables.
Cet attachement au devoir parental, même face à des enjeux institutionnels aussi lourds que la monarchie, donne une autre dimension à son témoignage : celle d’un homme qui refuse de reproduire ce qu’il a lui-même subi enfant.
Un récit personnel devenu symbole
Depuis plusieurs années, le prince Harry s’est engagé dans une prise de parole publique inédite pour un membre de la famille royale. À travers ses livres, ses interviews et ses combats, il défend une vision moderne de la parentalité, de la santé mentale et du rôle des figures royales. Sa voix est souvent critiquée, parfois moquée, mais elle reste celle d’un témoin direct d’un système ancien, parfois étouffant, qu’il a choisi de quitter pour protéger sa famille.
Harry, fils d’une princesse disparue tragiquement et père de jeunes enfants exposés à la médiatisation, utilise son histoire pour alerter sur les dangers d’un système qui n’a pas su protéger les siens. Un message glaçant, mais porteur de sens, à l’heure où la monarchie britannique tente de se réinventer… sans oublier ses cicatrices.
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Cette interview du prince Harry révèle ainsi un homme tiraillé entre son passé et son présent, entre l’amour pour sa famille biologique et son rôle de protecteur auprès de sa propre famille. Sa phrase – « Je ne veux pas que l’histoire se répète » – résonne comme un cri de prévention, pas seulement pour Meghan, Archie ou Lilibet, mais pour toutes les générations à venir.