Malgré son rôle central dans la série culte « The Vampire Diaries », Nina Dobrev n’a pas été rémunérée à la hauteur de ses collègues masculins pendant la majeure partie du tournage. Dans le livre « I Was Feeling Epic: An Oral History of The Vampire Diaries » paru récemment, l’actrice et mannequin brise le silence sur les inégalités salariales qu’elle a subies durant six saisons.
« J’étais la tête d’affiche, mais pas payée comme telle »
Interprète d’Elena Gilbert, mais aussi de Katherine Pierce, Nina Dobrev portait à elle seule une grande partie de l’intrigue de la série « The Vampire Diaries ». Pourtant, elle affirme avoir gagné moins que l’acteur Ian Somerhalder et l’acteur Paul Wesley, ses partenaires à l’écran, jusqu’à l’épisode final. « Je travaillais énormément, parfois jusqu’à 18 heures par jour, avec des nuits blanches, et je donnais tout ce que j’avais… Mon cœur, mon énergie, ma sueur. Mais j’avais l’impression que le studio ne reconnaissait pas mon investissement ».
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Une charge de travail doublée, un salaire inchangé
L’actrice explique également que son contrat ne prévoyait initialement que le rôle d’Elena. Lorsqu’elle a également interprété Katherine, cela a doublé son temps de présence sur le plateau et ses lignes à mémoriser. « Je voulais jouer Katherine, mais je voulais aussi être rémunérée équitablement pour cela. Je voulais être l’égale des garçons ». Si elle a finalement obtenu une revalorisation salariale à partir de la saison 3, elle précise n’avoir jamais atteint le niveau de ses co-leads masculins – sauf pour le dernier épisode.
Pression en coulisses
Toujours selon le livre « I Was Feeling Epic: An Oral History of The Vampire Diaries », lorsque le studio a finalement accepté de mieux la payer pour son rôle de Katherine, il aurait demandé aux créateurs de ne plus utiliser ce personnage, afin d’éviter des coûts supplémentaires. « Ils ont simplement dit, par principe, qu’ils ne me rehausseraient pas au même niveau que les garçons », résume Nina Dobrev.
Une situation que l’actrice, aujourd’hui âgée de 35 ans, qualifie de « profondément injuste », soulignant « les différences de traitement systémique dont sont souvent victimes les femmes à Hollywood » – même lorsqu’elles tiennent les rôles principaux.
En définitive, cette révélation de Nina Dobrev met en lumière une réalité persistante dans l’industrie du divertissement : même lorsque les femmes portent une œuvre sur leurs épaules, leur rémunération ne reflète pas toujours leur rôle central. Son témoignage, loin d’être un cas isolé, s’inscrit dans une discussion plus large sur l’égalité salariale et la reconnaissance du travail des actrices à Hollywood. En brisant le silence, Nina Dobrev espère sans doute contribuer à un changement durable, afin que les générations futures puissent évoluer dans un milieu plus juste et équitable.