Si vous croisez Scarlett Johansson dans la rue, mieux vaut garder votre smartphone dans votre poche. L’actrice américaine, mondialement connue pour ses rôles dans « Lost in Translation » ou encore « Avengers », a en effet expliqué pourquoi elle refuse systématiquement de poser en photo avec ses fans – du moins en dehors d’un cadre professionnel. Une décision qu’elle assume totalement, même si elle avoue que cela en « offense beaucoup ». Dans une interview accordée au magazine InStyle, Scarlett Johansson revient sur ce choix personnel et les raisons qui l’amènent à poser cette limite, tant pour elle-même que pour ses enfants.
« Je ne suis pas en train de travailler »
Scarlett Johansson ne rejette pas la reconnaissance que lui témoignent ses fans, mais elle tient à faire une distinction nette entre sa vie publique et sa vie privée. « Ce n’est pas que je ne sois pas reconnaissante, bien sûr que j’apprécie que les gens soient fans ou heureux de me voir », déclare-t-elle. « Mais je dis toujours aux gens : ‘Je ne suis pas en train de travailler’. Cela signifie que je n’ai pas envie d’être identifiée comme étant dans ce moment précis avec vous. Je suis en train de faire mes propres trucs ».
Elle précise qu’elle n’a aucun problème à se prêter au jeu des selfies lors d’avant-premières, d’interviews ou d’événements médiatiques. En dehors de ces moments, elle aspire à préserver son espace personnel, comme tout un chacun. « Je veux pouvoir acheter mes propres trucs chez Duane Reade comme tout le monde », ironise-t-elle, en évoquant la célèbre chaîne de pharmacies américaine.
Besoin de tranquillité et rejet de l’autocensure
Derrière ce refus, il y a aussi un besoin plus intime : celui de préserver une forme de liberté mentale. « J’aime être dans mes propres pensées, des pensées qui n’ont rien à voir avec ce que les autres pensent de moi. Je n’aime pas être autocentrée », explique l’actrice.
Ce rejet de la mise en scène permanente est rare dans une époque où l’image prime souvent sur tout le reste, y compris dans les relations entre personnalités publiques et fans. Scarlett Johansson revendique ainsi un droit à l’anonymat, ou du moins à une forme d’invisibilité passagère, lorsqu’elle n’est pas sous le feu des projecteurs.
Une priorité : protéger ses enfants
Ce besoin de discrétion dépasse sa propre personne. L’actrice accorde une grande importance à la vie privée de ses deux enfants. Elle partage une fille avec son ex-compagnon Romain Dauriac, et un garçon avec son mari, l’humoriste Colin Jost. Et pour eux, elle souhaite retarder autant que possible l’exposition médiatique.
Elle raconte notamment une discussion avec sa fille de 10 ans, curieuse de participer à The Outset, la marque de soins de peau créée par Scarlett Johansson. « Elle m’a dit : ‘Pourquoi je ne peux pas ?’ Et je lui ai répondu : ‘Déjà, parce que tu as dix ans…' », explique-t-elle. L’actrice a ensuite dû lui exposer les risques liés à la notoriété : « L’idée d’être reconnue et célébrée peut sembler amusante, mais ensuite, on ne peut plus remettre le bouchon sur la bouteille ».
« Il y a une immense perte à ça »
Pour Scarlett Johansson, il est fondamental que cette exposition, lorsqu’elle arrive, soit un choix personnel, et non une conséquence de son propre métier ou de sa célébrité. « La réalité, c’est qu’il y a une immense perte là-dedans, vous voyez ? », confie-t-elle. « Donc je pense que préserver cela aussi longtemps que possible, jusqu’à ce que cela relève du choix de chacun, c’est la bonne décision que je prends en ce qui concerne mes enfants ».
En refusant les selfies spontanés et en protégeant ses proches de l’œil médiatique, Scarlett Johansson rappelle que la célébrité ne doit pas justifier l’effacement des limites personnelles. Son approche, empreinte de lucidité et de bienveillance, témoigne d’un rapport sain à la notoriété – un équilibre difficile à trouver, mais qu’elle semble avoir adopté avec fermeté.