Vêtue d’une robe dorée éclatante signée Zuhair Murad, Winnie Harlow a illuminé la scène du musée Madame Tussauds à New York le 26 juin dernier, lors du dévoilement de sa statue de cire. Ce moment, hautement symbolique, a été choisi pour célébrer la Journée mondiale du vitiligo, une cause que la mannequin canadienne défend depuis des années.
Une représentation historique
Diagnostiquée à l’âge de 4 ans, Winnie Harlow est devenue l’une des rares figures publiques à porter visiblement le vitiligo, une affection cutanée provoquant des dépigmentations de la peau. Loin d’en faire un obstacle, elle en a fait une force – un étendard de singularité, de beauté et de confiance.
La statue, reproduite avec un réalisme bluffant, rend hommage à l’apparence unique de Winnie Harlow, reflétant fidèlement ses taches de dépigmentation, sa chevelure ondulée et sa prestance. Le choix de présenter cette figure à New York, capitale mondiale de la mode et des médias, marque une reconnaissance symbolique de l’évolution des standards de beauté.
Winnie s’est montrée rayonnante et complice avec son double de cire, enchaînant les poses avec humour et élégance. Un moment joyeux qu’elle a partagé avec ses fans, tout en rappelant l’importance de la visibilité pour les personnes porteuses de vitiligo.
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« Je n’étais pas censée être mannequin »
Lors d’une interview récente pour ET Canada, Winnie est revenue sur son parcours atypique dans un milieu longtemps peu accueillant à la différence : « On disait que je ne pourrais jamais être mannequin à cause de ma peau. Aujourd’hui, c’est elle qui m’a permis d’ouvrir une voie, non seulement pour moi, mais pour d’autres ».
Première mannequin porteuse de vitiligo à défiler pour Victoria’s Secret, elle est désormais sollicitée dans le monde entier, enchaînant les campagnes de mode, les prises de parole et les collaborations. Son message ? Ne pas se contenter d’une place symbolique, mais ouvrir durablement les portes à celles et ceux qui, comme elle, veulent exister dans leur vérité.
La célébration autour de sa statue de cire va ainsi bien au-delà du glamour. Elle réaffirme que la beauté ne se limite plus à des normes figées, et que les musées eux-mêmes – longtemps vitrines de standards homogènes – peuvent désormais représenter des individualités diverses.