8 choses que beaucoup de femmes font sans savoir qu’elles viennent d’un traumatisme

Certaines attitudes que vous croyez anodines, voire “normales”, sont parfois le reflet d’un passé plus douloureux que vous voulez bien l’admettre. Stress chronique, relations difficiles, pression à être “parfaite”… dans de nombreux cas de figure, automatisme peut rimer avec traumatisme. Peut-être que vos vieux démons ressurgissent sous une autre forme pour se fondre dans votre quotidien, l’air de rien.

Vous culpabilisez dès que vous ne faites “rien”

Il faut toujours que vous soyez en mouvement ou après une tâche. Les autres ont d’ailleurs vite fait de vous diagnostiquer “hyperactive”. Vous accorder une pause farniente sur le canapé ou faire une sieste l’après-midi ? Pas question, ce serait du gachi. Vous ne supportez pas de traîner dans la maison, de rester sur un transat ou de regarder les mouches volées. Ce n’est pas une question de tempérament mais bien un écho de votre passé. Un passé dans lequel chaque moment de répit devait se mériter et où le repos passait pour de la paresse.

Vous vous sentez obligée d’expliquer… tout

Vous vous justifiez même quand vous n’avez pas besoin. Vous avez l’impression de devoir argumenter tous vos faits et gestes pour leur donner de la légitimité et défendre votre partie. Autrement dit : vous êtes souvent sur la défensive. Vous pourriez vous contenter d’un “j’ai envie d’une glace” mais vous prolongez la phrase avec ce lancinant “parce que”. Parce que je me suis dépensée toute la journée, parce que j’ai mes règles et j’ai besoin de plus de calories. Ce réflexe de sur-explication est typique des personnes qui ont appris que leur parole, ou leurs choix, devaient sans cesse être validés pour avoir de la valeur.

Vous refusez l’aide, même quand elle est sincère

Dès qu’une main se tend vers vous, vous la rejetez illico presto d’un air de dire “je peux me débrouiller seule”. Quand quelqu’un vous propose de monter votre machine à laver au 4ème étage ou de mettre votre valise d’une tonne dans la petite case de l’avion, vous refusez poliment. Vous préférez presque vous faire un lumbago plutôt que d’accepter du renfort. Ce fameux “je vais gérer, t’inquiète” est devenu une armure. Ce n’est pas de la fierté mal placée mais bien le signe d’une enfance où les adultes n’étaient pas fiables ou dignes de confiance.

Vous dites oui quand vous pensez non

Vous avez du mal à poser des limites, même petites et certaines personnes n’hésitent pas à en abuser. Votre tête va de bas en haut mais votre esprit fait “non”. Vous dites “oui” à cette soirée festive alors que vous rêvez de vous prélasser dans votre bain avec des concombres sur les yeux. Vous dites “oui” à cette sortie accrobranche alors que vous avez le vertige. Bref, le “non” n’est pas votre fort. Ce besoin d’être aimée à tout prix, de lisser les tensions, vient souvent d’un conditionnement précoce à faire passer les autres en premier. Un mécanisme de survie devenu habitude.

Vous vous renfermez au moindre conflit

Dès qu’une dispute éclate, vous ne montez pas dans les tours et vous ne cherchez pas à avoir raison. Vous vous repliez dans le silence. Vous pouvez même bouder pendant des heures voire des jours. Vous n’élevez pas la voix, mais votre cœur cogne. Ce comportement plus communément appelé “freezing” est une réponse naturelle au danger lorsque fuir ou se battre ne sont pas une option. Si vous réagissez ainsi, ce n’est pas nécessairement de l’immaturité. C’est peut-être que vos besoins ont été mis sous cloche pendant l’enfance.

Vous minimisez vos réussites

Tandis que le commun des mortels ouvre une bouteille de champagne au moindre petit accomplissement personnel ou professionnel, vous, vous restez humble, voire un peu trop. On vous complimente ? Vous répondez : “Oh, ce n’était rien.” Vous avez atteint un objectif ? Vous enchaînez sur le suivant. Vous n’arrivez pas à vous célébrer. Que les victoires soient grandes ou plus petites, vous les ignorez comme si elles n’étaient pas assez importantes pour être acclamées. Cette tendance à s’effacer dans la réussite révèle une estime de soi fragilisée. Si c’est votre cas, vous avez probablement récolté l’ignorance de vos parents face à vos bonnes notes à l’école et vos exploits sportifs.

Chaque petite décision devient une montagne

Choisir entre deux robes. Prendre un dessert ou non. Dire oui ou non à une invitation. Chaque petit choix devient un dilemme cornélien. Qu’il s’agisse de choisir entre un pavé de saumon et un croque monsieur au restaurant ou une activité chill et une via ferrata, vous ne savez jamais ce qui est “le mieux”. Vous hésitez constamment. Derrière ce doute permanent, il y a parfois des années de contrôle ou de critiques, qui vous ont appris que vos choix étaient toujours les mauvais.

Vous relativisez toujours vos douleurs

Vous pouvez vous arracher le genou sur le bitume ou vous couper avec un couteau de boucher, vous allez prendre sur vous et gémir la bouche fermée. Même constat lorsque vous êtes en proie à des crampes lancinantes dans le bas du ventre. Vous pourriez vous tordre de douleur mais au lieu de ça, vous la gardez pour vous. Les autres vous qualifient d’ailleurs de “dure à cuire”. Pourtant, c’est juste une façade.

“Je ne vais pas me plaindre, d’autres ont vécu bien pire.” Cette phrase en apparence humble est en réalité un mécanisme de déni. Oui, votre douleur mérite d’être entendue, même si elle ne semble pas “aussi grave” que celle des autres. Minimiser sa souffrance est une stratégie d’adaptation, mais elle empêche aussi la guérison.

Ce que vous avez vécu dans vos jeunes années ou dans un passé plus proche imprègne tous vos réflexes. Ces « habitudes » que vous peinez à corriger sont en fait des réminiscences d’une douleur profonde. Ce sont des réponses humaines à des contextes inhumains, appris dans le silence, la peur ou l’excès de responsabilités. Les reconnaître, c’est le premier pas vers la douceur envers soi. Les traumatismes ne sont pas toujours conscients.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.

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