Parler de vie sexuelle, c’est souvent aborder le bien-être, la santé mentale ou les relations amoureuses. Un récent travail scientifique montre que l’absence de sexualité en dit aussi long sur la personnalité et les capacités cognitives des individus.
Une étude de grande ampleur
Des chercheurs ont étudié plus de 400 000 personnes au Royaume-Uni et en Australie, entre 18 et 89 ans, pour analyser les liens entre activité sexuelle, gènes, traits psychologiques et profils sociaux. Leur résultat : 1 % des hommes et femmes n’avaient pas eu de rapports sexuels.
Les corrélations entre sexualité et intelligence
Les scientifiques ont observé qu’en moyenne, les personnes dépourvues de vie sexuelle étaient plus instruites, plus intelligentes et issues de milieux socio-économiques élevés. Ils ont également constaté une association génétique entre absence de rapports et traits cognitifs, en plus d’une corrélation avec le niveau d’éducation et de revenus.
Des enjeux de santé mentale
En contrepartie, ces personnes se déclarent souvent plus nerveuses, plus solitaires et moins heureuses. Moins enclines à avoir un confident ou à donner un sens à leur existence, elles présentent davantage de fragilités émotionnelles et sociales.
Un spectre complexe de facteurs
Les chercheurs concluent que « la vie sexuelle, ou son absence, reflète un spectre complexe de facteurs cognitifs, physiques, sociaux et environnementaux ». Ainsi, la sexualité ne dit pas seulement qui nous sommes, mais aussi comment nous interagissons avec le monde.
Rappelons au passage qu’il n’existe pas une seule « bonne » manière de vivre sa sexualité : qu’on ait une vie sexuelle active ou non, c’est parfaitement légitime. À chaque personne ses envies, ses besoins et ses préférences. Cette étude ne doit en rien faire culpabiliser : c’est tout aussi ok de ne pas faire l’amour que de le faire, avec une ou plusieurs personnes, tant que cela nous fait du bien. L’essentiel est d’être en accord avec soi-même, sans se laisser dicter sa vie intime par les normes sociales ou les résultats d’une recherche.
En résumé, l’activité sexuelle et l’intelligence seraient liées de façon nuancée : le sujet révèle en creux des dimensions profondes de la personnalité et du rapport à soi, qui échappent aux simples stéréotypes.