Comment se masturber ? 6 conseils pour se donner du plaisir sans culpabiliser

Conquérir son intimité, partir à l’assaut de ses zones érogènes, s’auto-suffire dans son propre plaisir, approfondir ses préférences sexuelles… la masturbation n’est pas seulement une pratique de substitution au sexe en binôme. C’est une véritable déclaration envers son cher corps. Au-delà d’offrir une belle séance de musculation à ses mains, la masturbation permet de se connaître dans les moindres détails.

Au rythme de doigts baladeurs ou de jouets, le corps tout entier frémit. Sauf que voilà, une fois la vague orgasmique passée, la culpabilité peu prendre le dessus et coupe presque l’envie de s’y remettre. Alors en ce mois de la masturbation, voici 6 conseils pour se masturber l’esprit léger et sans modération. 

D’où vient la culpabilité de la masturbation ?

La masturbation, un plaisir coupable ? Si ces caresses coquines s’exécutent généralement à huis clos, loin des regards indiscrets, elles suscitent tout de même parfois une forme de honte. Il y a toujours cette hypervigilance en toile de fond. La maison peut être complètement vide et la pièce bouclée à double tour, impossible de se défaire de ce sentiment de culpabilité. Alors que le corps est sur le point de rendre son dernier frisson, une petite voix démoniaque nous ramène une morale à deux francs, six sous. C’est comme si on venait de commettre la pire des bêtises. D’ailleurs, cette impression de faute qui précède l’exploration charnelle est assez répandue.

Selon un sondage américain, 38 % des femmes et 12 % des hommes ressentent ce sentiment de culpabilité après la masturbation. En réalité, ce serait un relent de l’enfance. Parce que oui, la découverte de ces zones de « hautes tensions » commence dès le plus jeune âge. Qui n’a jamais eu peur de se faire surprendre en pleine action dans sa chambre à coucher et de se faire houspiller par les parents ? En général, si les parents voient leur enfant se titiller l’intimité avec le pommeau de douche ou le coin d’une chaise, ils vont tout de suite réprimander le geste et dire que « c’est mal ».

Inévitablement, l’enfant va cataloguer la masturbation dans les interdits, au même niveau que les impolitesses. Une fois adulte, cette pensée perdure, mais en souterrain, dans l’inconscient. Il est donc totalement probable qu’en fin de masturbation, on s’auto-censure avec la même fermeté. Un sentiment coriace qui paralyse le lâcher-prise, pourtant si précieux dans cette valse solitaire. Pour rappel, se masturber booste la santé cardiovasculaire, stimule le système immunitaire, et apaise le stress. Toutes les raisons d’y céder sans craindre de finir au coin. En plus de procurer des sensations incomparables, la masturbation est un remède à portée de doigts.

1 – Se préparer mentalement

Pas question de se masturber furtivement entre deux visios ou devant Téléachat le samedi matin. La masturbation demande une certaine « présence d’esprit ». Ce n’est pas censé être une activité expéditive, exécutée du tac au tac. Pour tirer tous les bienfaits de la masturbation et espérer chatouiller le 7e ciel, mieux vaut d’abord se mettre dans l’ambiance. Difficile d’imaginer prendre du plaisir sur la cuvette des toilettes du bureau ou sur le canapé, avec Les Aristochats en second plan.

Finalement, la masturbation c’est comme un sport de haut niveau, ça nécessite un échauffement mental au préalable. Alors, créez une atmosphère propice à la détente et évitez les nuisances alentour. Conviez la chaleur des bougies, tamisez la lumière, lancez une playlist suave, enduisez-vous d’huile de massage, portez des sous-vêtements sexy… faites en sorte de cultiver l’érotisme. En modifiant légèrement votre cadre habituel, vous parviendrez plus facilement à vous « isoler » et à vous forger une bulle « sensuelle ». Les mails du boss et les to do list attendront.

2 – Ne pas se presser

La masturbation n’est pas une course contre la montre ni un concours de rapidité. C’est une discipline qui se pratique avec langueur et délectation, sans la pression du chrono. Se masturber dans l’attente du livreur de pizza (qui peut sonner à tout moment) ou cinq minutes avant un brainstorming n’est donc pas forcément la meilleure option.

À moins d’avoir un corps ultra réactif et des orgasmes éclairs, la masturbation speed laisse souvent le corps sur sa faim. Certes, il n’y a pas de « durée minimum », mais pour que les zones érogènes soient suffisamment déchaînées, il faut généralement compter plus de 10 minutes. C’est d’autant plus valable chez les femmes, qui auraient, selon les estimations, besoin de 20 minutes de lustrage pour se mettre dans tous leurs émois.

En prenant votre temps et en allant au-delà de la contrainte horaire, le voyage charnel sera plus profond. Par ricochet, les sensations ressortiront avec encore plus d’intensité. La masturbation n’est pas une performance, c’est une aventure aux multiples détours.

3 – Penser aux zones érogènes

Le plaisir ne se niche pas seulement sous la ceinture. Il réside dans chaque partie du corps, du lobe d’oreille aux tétons en passant par le nombril. Bien souvent, la masturbation se limite à l’entrejambe. Pourtant, le corps est un vaste terrain de jeu qui mérite le crochet. Se chatouiller l’intérieur des cuisses avec une plume, parcourir sa nuque du bout des doigts, se pincer délicatement le téton… tous ces gestes, en apparence inoffensifs, peuvent mettre les poils au garde-à-vous en une poignée de secondes.

La masturbation ne se résume pas à quelques frottements sur le clito. Elle se déporte sur tout le corps. C’est un bon moyen de repérer son petit talon d’Achille. La masturbation est un cours d’anatomie en version « augmentée ». Alors au lieu de vous restreindre à l’entrejambe, visez l’inconnu. Ce road trip des zones érogènes risque d’être plus mouvementé que vous ne le pensez.

4 – S’imaginer des scénarios coquins

Se masturber devant un film porno, c’est bien, avec des fantasmes, c’est mieux. Il n’y a rien de tel que de booster son imaginaire sexuel pour rendre la masturbation encore plus furieuse. Qu’il s’agisse de fantasmes purement fictifs ou de souvenirs réels, ces visualisations donnent l’illusion d’une présence.

C’est le moment où jamais d’assouvir vos envies secrètes. Ryan Gosling, votre crush, Taylor Lautner, Christian Grey et même votre boulanger.ère sexy pourront se joindre à vos ébats par la simple force de l’esprit. Se masturber avec ces tableaux en tête ne fera que gonfler le désir. Alors, pourquoi s’en priver ? En plus, ça restera confidentiel.

5 – Miser sur la respiration

Pendant la masturbation, la respiration n’est pas forcément la première chose que l’on soigne. Pourtant, la respiration dite « consciente » peut devenir une vraie force pour dompter son plaisir. Elle fait d’ailleurs partie intégrante du sexe tantrique, une pratique sexuelle plus spirituelle et déconnectée. En adoptant une respiration ample et mesurée, l’orgasme sera plus intense.

D’ordinaire, on a tendance à stopper sa respiration dès que l’orgasme monte. Cette attitude automatique atténue indéniablement les sensations. À l’inverse, en appliquant une respiration abdominale, vous pourrez réguler l’excitation à votre guise. Injectez un peu de yoga dans vos séances de masturbation et vous pourrez reprendre le pouvoir sur votre corps.

6 – S’aider de jouets coquins

Plus besoin de se couper les ongles pour éviter de se griffer, ni de se fatiguer les pouces, la masturbation se fait désormais sous l’égide des sextoys. Même si la main remplit très bien sa mission, elle n’est pas dotée d’un moteur et encore moins de modes de vibration ultra poussés. Les sextoys, eux, prennent le relai avec tout un arsenal de fonctions émoustillantes.

Ils ont aussi l’avantage de réveiller des zones auxquelles la main ne peut pas accéder. Boules de geisha, vibromasseur, stimulateur clitoridien… les sextoys sont des extensions de la main humaine et mobilisent des sensations inédites. Se masturber en compagnie d’un sextoy, c’est apprendre à mieux se connaître.

Se masturber n’est pas une simple pulsion passagère. C’est un apprentissage permanent envers soi. La masturbation est un langage à part entière pour mieux interpréter son plaisir. Et on ne va pas se mentir, cet auto-érotisme a un effet « vitalité » dont il serait dommage de se priver. Voici d’ailleurs ces 8 bienfaits sur la santé physique et mentale.

Émilie Laurent
Émilie Laurent
Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. Minorité de genre, égalité des sexes, diversité corporelle… Journaliste funambule, je saute la tête la première vers des thèmes qui enflamment les débats. Boulimique du travail, mon clavier est souvent mis à rude épreuve.
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