Ah les idées reçues sur la masturbation féminine, ou onanisme, ont la vie dure et encore en 2021… Et pour cause, puisque depuis des siècles celle-ci est considérée comme un péché, un tabou dont il faut bien tarir l’existence. Heureusement pour nous, les temps changent. Elle est même célébrée tout le mois de mai avec le « Masturbation May » et plus particulièrement le 7 mai où une journée lui est dédié : le « Masturbation Day ». D’après une étude américaine de 2014, 80 % des femmes se sont d’ailleurs déjà masturbés et elles sont même 22 %, âgées de 30 à 39 ans, à s’offrir ce plaisir au moins une fois par semaine. Alors prêt.e à ne faire qu’un.e des clichés stéréotypés autour de la masturbation féminine ? La brigade de The Body Optimist est sur le coup.
1 – La masturbation féminine rend sourde
Faux. Un vieil adage qui continue à perpétuer dans le temps alors qu’il ne découle d’aucune preuve scientifique. À l’époque, il était associé à la masturbation masculine pour faire peur aux petits enfants qui voulaient se caresser le pénis. Ainsi, on reste toujours dans les notions d’interdits, de péché et de punitions tout droit venues de la religion. Alors non, si vous prenez votre pied en solitaire, vous n’aurez pas besoin de vous procurer un sonotone, mais par contre vous pourrez réduire drastiquement votre stress, mieux dormir et réduire vos douleurs de règles.
2 – Elle se pratique forcément avec un sextoy
Faux. En réalité, les femmes regorgent d’idées quand il s’agit de se donner du plaisir en solitaire. Oui on retrouve les sextoys, mais aussi ses propres doigts, un coussin, un pommeau de douche, un coin de table… Tous les objets du quotidien trouvent finalement leur utilité et n’ont pas l’option vibration intégrée.
Même si les sextoys ne sont pas obligatoires, c’est vrai qu’ils permettent d’ajouter un peu de nouveauté pour diversifier le plaisir. On pense par exemple au SONA 2 Cruise de la marque LELO, dont on vous a déjà parlé, qui par vagues et pulsations soniques s’occupe bien, voire très bien de votre clitoris.
3 – Se masturber pendant les règles c’est sale
Faux. Même si un tabou entoure toujours le sexe pendant cette période du mois, avec le fameux cliché qu’avoir une vie sexuelle pendant nos règles est dégoûtant, il n’en est rien. Il n’y a rien de sale à vouloir se faire plaisir, même pendant votre cycle menstruel. Au contraire même, il est prouvé que la masturbation peut réduire les douleurs menstruelles.
4 – La masturbation féminine est réservée aux célibataires
Faux. Plaisir solitaire ne veut pas dire plaisir non partagé. Les femmes en couple seraient d’ailleurs beaucoup plus propices à se masturber que les célibataires. Ce n’est pas une question d’être satisfaite ou non sur le plan sexuel avec son.sa partenaire. La masturbation féminine est un moment avec soi, où l’on se sent bien et où l’on apprend à connaître son corps.
L’onanisme peut ainsi permettre de décupler votre plaisir lors d’une future session de jambe en l’air à deux. Se connaître c’est utile pour guider son.sa partenaire et ainsi atteindre ensemble le 7e ciel. C’est aussi une bonne manière de pimenter sa vie de couple et s’épanouir. D’ailleurs, pour votre prochaine session de masturbation on vous conseille vivement l’ENIGMA de LELO, un sextoy qui trouve votre point G en moins d’1 minute. Avec ses 8 vitesses différentes, il vous en fera voir de toutes les couleurs, dans le bon sens du terme…
5 – Les femmes n’aiment pas regarder des films pornos pour se masturber
Vrai & Faux. Selon le sexologue Philippe Brénot qui avait étudié le comportement de 3 404 femmes en 2012, le résultat était sans appel : 68 % avaient l’habitude de se masturber en utilisant simplement leurs fantasmes ou leurs expériences passées plutôt que des films pornographiques.
En réalité, peu de chiffres précis existent sur la consommation de pornos par les femmes. Selon l’enquête « Contexte de la sexualité en France » réalisée entre 2004 et 2006, trois femmes sur quatre (73 %) déclaraient avoir déjà vu un film pornographique au cours de leur vie, une sur cinq (20 %) affirmait avoir visionné « souvent et parfois » de la pornographie durant les douze derniers mois. Moralité, chacune fait bien comme le souhaite et le désir.
6 – L’onanisme provoque de l’hystérie
Faux. Encore un adage bien trop ancré dans la pensée collective. Figurez-vous que jusqu’au 20e siècle, les médecins estimaient que la masturbation féminine n’était pas normale. La femme devait être dénuée de sexualité et ne servir qu’à la reproduction. Celles qui s’y essayaient étaient alors considérées comme des malades, des folles, sales et de petite vertu.
C’est seulement dans les années 70, grâce aux travaux de Masters et Johson, que l’évolution des mentalités va prendre un tournant. Leurs recherches démontrent les nombreux bienfaits de la masturbation féminine. Même si, encore aujourd’hui, certain.e.s ne voient pas cette pratique d’un très bon oeil, sachez qu’il n’y a rien de mal, de honteux ou encore de mauvais à s’y adonner. Libre à vous de prendre du plaisir !
7 – La masturbation rend dépendante au sexe
Vrai & Faux. Se masturber régulièrement ne rend pas accro une femme ou un homme. Mais notons que la masturbation peut devenir un automatisme, dès lors que l’on s’adonne à cette pratique sans plaisir réel. Cela peut alors causer des irritations ; il ne faut pas abuser des bonnes choses, c’est bien connu.
Retenez par contre que la régularité des rapports sexuels a un impact sur la libido. En avoir régulièrement, même en solo, maintient ainsi la libido à un « bon niveau ». La masturbation est donc salvatrice pour le sexe en général ! Petit conseil d’ailleurs, veillez à utiliser du lubrifiant pour des plaisirs en solitaire décuplés.
8 – Les hommes se masturbent plus que les femmes
Vrai. Malheureusement de nombreuses femmes ont encore du mal à assumer cette pratique à l’instar des hommes. Considérée encore comme « réservée aux hommes », la masturbation féminine est peu pratiquée par rapport à la masturbation masculine. Elle tarde même à venir puisque les femmes explorent leur corps seulement après leur première relation sexuelle ce qui n’est pas le cas des petits garçons.
Il est grand temps de parler de plaisir féminin plus ouvertement, sans gêne ni tabou, afin de le démocratiser et de normaliser le sexe et le plaisir dans sa globalité.
9 – Le plaisir solitaire donne des boutons et arrête la croissance
Faux. Comme avec l’idée que la masturbation féminine mettrait fin à notre capacité d’entendre. Issue de la religion, celle-ci comme de nombreuses autres idées plus farfelues les unes que les autres persistent encore dans l’esprit de certain.e.s. Mais non, se masturber n’engendre pas de problèmes de santé majeurs comme des boutons ou la stérilité. Il est temps de balayer toutes ces idées reçues imprégnées dans nos sociétés !
10 – Il faut être clitoridienne pour prendre du plaisir en se masturbant
Faux. Se masturber ne revient pas simplement à stimuler le clitoris. Tout est une question de pratique, de fonctionnement de corps et de ses envies. Il existe de multiples techniques pour atteindre l’orgasme en se masturbant et une femme n’est pas plus privilégiée qu’une autre. Le tout est d’écouter son corps que ce soit en stimulant son clitoris, en s’adonnant à la pénétration avec les doigts ou avec un sextoy, ou encore de faire les deux en même temps.
Enfin, pour rappel même si de nos jours la parole se démocratise sur l’onanisme, rien ne vous empêche de ne pas vous masturber, de ne pas aimer ça. Chacun.e est libre de faire ce qu’il.elle veut de son corps et c’est à vous seul.e que revient cette décision. Partagez votre avis sur la question sur le forum Sexualité et Vie de couple pour discuter avec la communauté sans tabou.