Imaginé en 2015 par trois collégiens britanniques, le préservatif S.T.EYE intègre au latex des molécules réactives capables d’émettre une couleur distincte selon l’infection détectée : vert pour la chlamydia, bleu pour la syphilis, jaune pour l’herpès, violet pour le papillomavirus. Le contact avec les bactéries ou virus présents dans les fluides corporels déclenche cette réaction visible, permettant une identification discrète et immédiate.
Une idée saluée pour son potentiel de prévention
Au-delà du gadget, la démarche vise à rendre la prévention ludique, accessible et sans tabou. En offrant la possibilité de dépistage directement au moment du rapport, sans passer par une clinique, le dispositif pourrait rassurer les plus anxieux et réveiller la vigilance des partenaires sexuels. L’intérêt, salué lors des TeenTech Awards, répond à la hausse constante des cas d’IST repérés par l’Organisation mondiale de la santé.
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Les défis de mise au point et d’efficacité
Si le concept fait rêver, il soulève toutefois des interrogations techniques et médicales : fiabilité de la détection, absence d’irritation chimique, pertinence de l’information et accompagnement des couples en cas de diagnostic. Les experts rappellent que « le S.T.EYE ne remplace pas les tests médicaux classiques », mais « représente un outil complémentaire pouvant renforcer la sensibilisation et l’éducation à la santé intime ».
Un pas vers la responsabilisation et le dialogue
En rendant la prévention visuelle et immédiate, ce préservatif encourage les discussions autour des rapports intimes, de la santé et de la transparence entre partenaires. Les inventeurs insistent sur « l’importance de l’autonomie et de la responsabilité » : la technologie pourrait être un levier pour casser la stigmatisation, mieux protéger et informer.
En définitive, même si le préservatif S.T.EYE reste à l’état de prototype, il incarne un véritable pas en avant pour la prévention et la démocratisation du dépistage des IST à l’échelle mondiale.