« Tu n’y arrives pas ? C’est bien normal, t’es une fille !« . Combien sommes-nous à avoir déjà entendu ce type de remarques sexistes ? Et encore, celle-ci est l’une des plus gentilles… Marion, créatrice du compte Instagram « Punchlinettes », a décidé de nous donner des cours de répartie face au sexisme. Et le moins qu’on puisse dire est que cela risque de clouer quelques camemberts indélicats ou malveillants… Regardez plutôt.
La première fois que Marion a subi le sexisme, elle avait 7 ans comme elle le raconte à Terrafemina. Elle était en vacances dans un camping du sud de la France avec ses parents et des amis. Alors qu’elle voulait participer à un concours de pétanque, on lui en a refusé l’accès sous prétexte qu’elle est une fille. Le fils du couple d’amis (même âge) a quant à lui eu sa place sur le terrain :
« Heureusement, mon père m’a défendu et je crois que tout le camping l’a entendu ce jour-là ! Depuis, je me suis promis qu’un jour je réfléchirai à une solution qui permettrait que ce genre de situations n’arrive plus. »
Vingt ans plus tard, elle décide de créer le compte Instagram Punchlinettes. Malheureusement, les choses sont loin d’avoir évolué dans le bon sens :
« J’en ai eu ras le bol de voir les femmes pointées du doigt juste parce qu’elles étaient des femmes, en les ramenant constamment à des clichés négatifs liés à leur sexe ou à leur genre. Le sexisme ordinaire nous suit partout : à l’école, en famille, au travail, entre ami·es… et il se cache dans de nombreuses situations quotidiennes, en apparence banale. »
En réfléchissant au problème, Marion s’est rendu compte qu’il existait une multitude de supports dénonçant le sexisme en permettant aux femmes victimes de témoigner. Mais à sa connaissance, aucun qui donnent des arguments solides à opposer aux sexistes.
Très vite, elle choisit « l’aspect pratique » et imagine un compte Instagram qui donne des réponses cinglantes aux différentes remarques sexistes qu’une femme pourrait recevoir :
« L’objectif numéro un est avant tout de sensibiliser au sexisme ordinaire, car pour savoir y répondre, il faut pouvoir relever une remarque lorsqu’elle s’avère sexiste. »
Comme vous le voyez sur les photos qui illustrent cet article, le tout se fait sous forme d’échange de SMS. À gauche, l’expéditeur qui envoie une remarque sexiste. À droite, le/la destinataire, qui balance une réponse bien sentie.
Le sarcasme pour clore une situation gênante et blessante
Il s’agit d’encourager les femmes à riposter et à prendre leur revanche avec humour et sarcasme sur les discours toxiques de tous les jours. Comme l’explique Marion, le rire fonctionne mieux que l’agressivité dans ces situations. Elle nuance :
« Il y a deux types de sexisme ordinaire : celui qui est pleinement intentionnel et misogyne et celui qui est maladroit et involontaire. Pour le premier, nous pensons que nos punchlines sarcastiques peuvent simplement aider à clore une situation gênante et blessante. Ces personnes ne changeront pas forcément d’avis sur l’instant T, mais elles y penseront. Pour le second, elles laissent souvent place au débat et à la remise en question. »
Nous, on adore ce compte Instagram et on le soutient ! En espérant qu’un jour, les femmes n’aient plus à s’en servir… Et vous, que répondez-vous aux remarques sexistes ? On vous attend sur le forum pour en discuter.
Journaliste mode, mes articles, mettent en lumière les diverses tendances et styles qui façonnent l'univers de la mode féminine. Mon objectif est de proposer un contenu diversifié et accessible à toutes et tous, en soulignant l'importance de l'expression personnelle et de l'empowerment à travers la mode.
