Scène surréaliste à Wimbledon : une joueuse contrainte de soulever sa jupe en plein match

À Wimbledon, l’élégance est une tradition. Sauf qu’entre le thé à 5 heures et les fraises à la crème, certaines règles sont restées figées dans une époque que l’on croyait révolue. Ce week-end, une scène tout bonnement hallucinante s’est jouée sur les pelouses du All England Lawn Tennis Club. En plein échauffement, Jelena Ostapenko, l’une des joueuses les plus flamboyantes du circuit, s’est vue sommée par l’arbitre… de soulever sa jupe.

L’arbitre qui « zieute sous les jupes »

Les faits se déroulent pendant un match d’entraînement de double aux côtés de sa partenaire Hsieh Su-wei. Alors que les deux femmes s’apprêtent à taper dans la balle, Jamie Crowson, arbitre de la rencontre et garant du sacro-saint dress code blanc de Wimbledon, s’approche. Son œil de lynx aurait repéré un détail « hors-norme » : le shorty de Jelena n’est pas blanc, mais vert. Et à Wimbledon, c’est blanc, uniquement blanc.

L’ironie ? Jelena Ostapenko ne contrevenait absolument pas aux règles. Depuis 2023, une mise à jour bienvenue du règlement permet en effet désormais aux joueuses de porter un sous-vêtement coloré pendant leurs règles, tant que celui-ci ne dépasse pas de leur tenue. Une avancée pour le bien-être et le confort mental des sportives, après plus d’un siècle d’ignorance. Apparemment, Monsieur Crowson n’avait pas lu les nouvelles lignes du règlement, ou a choisi de les ignorer…

 

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Quand la bienséance devient intrusion

Et voilà comment, en 2025, une femme professionnelle, en pleine concentration avant un match, se retrouve dans l’obligation de lever sa jupe pour « prouver la couleur de son cycliste ». Imaginez un instant la scène inverse : un joueur contraint de baisser son short pour vérifier la teinte de son caleçon. C’est risible, n’est-ce pas ? Et pourtant, dans ce cas précis, personne ne semble avoir trouvé à redire.

Le plus troublant dans cette affaire, c’est le déséquilibre flagrant de traitement entre hommes et femmes sur les courts. Jamais un joueur ne subirait une telle humiliation publique. On ne verrait pas un Novak Djokovic prié de se pencher en pleine ligne de fond pour inspection textile. Pourquoi ? Parce qu’il est homme. Tandis que les femmes, même celles classées parmi les meilleures du monde, doivent encore justifier ce qu’elles portent sous leurs vêtements.

Une règle pour les femmes, appliquée par des hommes

Cet incident, à la fois cocasse et profondément gênant, met en lumière un problème plus large : celui de la manière dont certains hommes, même inconsciemment, utilisent leur position d’autorité pour exercer un contrôle sur le corps des femmes. Jamie Crowson n’a peut-être pas eu de mauvaises intentions, mais le simple fait qu’il se sente en droit d’exiger une telle vérification est révélateur.

Cela soulève une question essentielle : pourquoi faut-il encore prouver qu’un corps de femme en mouvement n’est pas un objet à réglementer jusqu’au slip ? Les règles d’un tournoi comme Wimbledon devraient protéger les joueuses, pas les infantiliser.

Heureusement, Jelena Ostapenko n’est pas du genre à se laisser faire. Avec sa détermination légendaire, elle a protesté, à juste titre, contre cette intrusion mal placée. Elle a montré qu’elle connaissait le règlement mieux que l’arbitre lui-même, et surtout, qu’elle n’avait pas à rougir de son corps ni de ses choix vestimentaires. Résultat : un recadrage express, un match maîtrisé, et une qualification en quarts de finale avec sa partenaire.

Une victoire au-delà du score

Au-delà du score et de l’anecdote, cet épisode met en lumière la nécessité urgente d’un changement culturel dans le sport professionnel. Il ne suffit pas d’amender les règles sur le papier. Encore faut-il qu’elles soient comprises, respectées, et surtout appliquées avec intelligence et équité.

Jelena Ostapenko, comme tant d’autres athlètes avant elle, a dû affronter une micro-agression sous couvert de tradition. Elle l’a toutefois fait avec force, et sans se laisser déstabiliser. C’est aussi cela, être une championne : performer tout en s’imposant face à l’absurdité.

Wimbledon, avec tout le respect dû à son histoire, ferait bien de s’assurer que ses arbitres ne confondent plus tradition et domination. Car finalement le vrai chic, aujourd’hui, c’est de laisser les femmes jouer – sans leur demander de se justifier pour ce qu’elles portent, encore moins pour ce qu’elles sont.

Margaux L.
Margaux L.
Je suis une personne aux intérêts variés, écrivant sur divers sujets et passionnée par la décoration, la mode et les séries télévisées. Mon amour pour l'écriture me pousse à explorer différents domaines, qu'il s'agisse de partager mes réflexions personnelles, de donner des conseils en matière de style ou de partager des critiques de mes séries préférées.
1 COMMENTAIRE
  1. « Une règle pour les femmes, appliquée par des hommes » : merci d’avoir exprimé ce que personne dans les médias a vraiment mis en évidence, cela est précieux, car ainsi tout le monde sais par ailleurs qu’il n’y a pas de vestiaire pour que les arbitres puissent (les mains dans les poches… no comment) effectuer les contrôles vestimentaires sur les joueuses avec convenance et savoir-vivre discret…

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