8 films sur le sport au féminin à (re)voir pendant les JO

Vous n’arrivez pas à vous concentrer devant les Jeux Olympiques de Tokyo ? Pas de problème, on a trouvé pour vous 8 films qui vont vous immerger directement au cœur des sports de compétition, mais au féminin. Car les femmes athlètes sont encore trop invisibilisées par rapport aux hommes dans le sport, et le cinéma. Et pourtant ce sont des héroïnes, qui doivent faire face à beaucoup plus d’obstacles pour arriver à atteindre leurs buts.

Moins de financements, plus de critiques, et souvent des violences sexistes et sexuelles… Ces longs-métrages parlent de véritables parcours de combattantes, le plus souvent inspirés d’histoires vraies. « Battle of the sexes », « Danbé, la Tête Haute », « Moi, Tonya »… des films qui inspirent à donner toutes ses énergies pour faire valoir sa place.

1 – Moi, Tonya

Tonya Harding (Margot Robbie) est une patineuse artistique qui a fait scandale dans la vraie vie pour son franc-parler, son look et son appartenance à la catégorie « white trash » (les classes populaires blanches les plus précaires des États-Unis, nommées « cas sociaux » dans le sous-titrage). Elle affronte Nancy Kerrigan, une patineuse de l’élite sportive internationale, qui entraînera la chute brutale de Tonya. Un fait divers qui aura marqué la psyché des Américains dans les années 90.

Craig Gillespie a choisi d’utiliser les registres de la comédie et du faux documentaire pour traiter ce drame du sport. Le biopic d’une athlète au parcours plein d’embûches, pour celle qui a été, entre autres, la première femme à réussir deux triples axels en compétition.

À voir en VOD sur Canal et Universciné.

2 – Battle of the Sexes

Le champion des mâles alpha Bobby Riggs défie la numéro 1 mondiale de tennis Billie Jean King « pour prouver que les femmes sont inférieures aux hommes ». Ce célèbre match du même nom « Battle of the Sexes », retrace un moment significatif dans l’Histoire du sport. Le long-métrage se déroule alors sur un fond d’images d’archives des États-Unis des années 70, et de la lutte des femmes pour l’égalité salariale, qui se retrouve bien évidemment dans la carrière de la protagoniste. La joueuse fait également son coming out lesbien en 1981, un moment fort qui aurait pu être un frein pour sa carrière. Des thèmes qui résonnent encore aujourd’hui dans le monde du sport.

« C’est moins un film sur le tennis qu’une histoire d’amour et une histoire politique. C’est aussi, d’une certaine manière, un film historique. Un film sur les années 1970, mais que nous racontons avec un point de vue contemporain », explique Jonathan Dayton à Télérama

La comédie dramatique, inspirée d’une histoire vraie, met en scène deux acteur.trice.s brillant.e.s : Emma Stone (Cruella, La La Land) et Steve Carell (The Office, My Beautiful Boy). Sorti en 2017, il est réalisé par le couple Valerie Faris et Jonathan Dayton (Little Miss Sunshine).

À voir en VOD sur Canal et Orange.

3 – Danbé, la Tête Haute

Paris, 1986. Aya, fille d’immigrés maliens, grandit heureuse dans un appartement de Ménilmontant, jusqu’à ce que son père et sa petite sœur disparaissent dans un incendie criminel, et que son frère succombe à sa maladie. Elle trouve par la suite une passion pour un sport de combat, la boxe. Elle maîtrisera cette discipline avec une force impressionnante, jusqu’à devenir championne du monde de boxe.

C’est l’histoire vraie d’Aya Cissoko devenue championne du monde à 28 ans, et aujourd’hui écrivaine à succès après avoir intégré Sciences Po. Pour le réalisateur, ce fut un vrai défi de retranscrire cette vie : « Comment être à la hauteur des personnes (personnages) habitées par le fameux danbé, cette dignité qui fait garder la tête haute en pleine tempête ? » Réalisé par Bourlem Guerdjou et joué par les actrices Tatiana Rojo, Médina Diarra et Assa Sylla.

À voir en VOD sur Universciné et sur Cinémas à la demande.

4 – Bliss

Bliss est une jeune fille qui aspire à échapper à la monotonie de sa ville perdue du Texas et à sa mère qui l’encourage beaucoup trop à participer aux concours de beauté locaux. Elle découvre le roller derby, un sport ultra violent de courses de rollers en équipe de filles aux attitudes les plus cools et badass. Rapidement électrisée par ce sport, Bliss commence à mener une double vie.

Il s’agit du premier film de l’actrice Drew Barrymore. « Un film comme Bliss aurait dû être plus queer. Ce n’était pas un reflet réaliste du monde du derby, et j’aurais aimé que ce soit différent. J’adore ce film, que ce soit clair », a déclaré récemment Elliot Page. Malgré cela, le film donne la force et l’envie de chausser ses rollers et d’occuper l’espace autant que des mecs cis, si ce n’est plus !

Disponible en VOD sur Cinémas à la demande.

5 – Une équipe hors du commun

Durant la Seconde Guerre mondiale, des équipes féminines disputent la saison de base-ball à la place des hommes, retenus au front. Deux sœurs rivales sont alors recrutées pour jouer dans la All-American Girls Professional Baseball League. Ensemble elles vont enchaîner les entraînements et nous faire découvrir des personnages aux vies peu banales.

Une équipe hors du commun, ou A League of their own en anglais, c’est une petite pépite du cinéma des années 90. Déjà pour son casting de folie, avec Tom Hanks et des icônes féministes et actives dans la communauté lesbienne et bisexuelle, Geena Davis (Thelma et Louise), Madonna et Rosie O’Donnell. La réalisatrice Penny Marshall donne en plus un point de vue cinématographique assez inédit sur la place des femmes dans le contexte historique de la guerre, mais aussi dans le sport.

Le long-métrage est disponible sur MyCanal.

6 – Hair

Elles sont sourdes, muettes, mais surtout des femmes, championnes de karaté. Afin de participer aux championnats du monde en Allemagne, trois jeunes Iraniennes sont confrontées aux règles de leur gouvernement : participer avec les cheveux et le cou couverts. Pour entrer sur le tatami, les héroïnes vont se battre jusqu’au bout pour leur droit de participer sans ce code vestimentaire.

Sorti en 2018, ce long-métrage de Mahmoud Ghaffari porte plusieurs combats au sein de la société iranienne. La condition des femmes en Iran, les possibilités pour faire du sport en tant que femme. Le handicap des actrices est un thème qui complémente le film, sans en être le sujet premier. Les trois personnages principaux, Shirin Akhlaghi, Zahra Bakhtiyari et Schabnam Akhlaghi, n’étaient pas actrices, car le réalisateur voulait trouver des personnes réellement sourdes et muettes. Le résultat est qu’elles dégagent une énergie vibrante tout le long du film.

Il va falloir s’armer de patience, car le film n’est pas encore disponible en VOD.

7 – Blue Crush

Suite à un grave accident de surf, Anne Marie (Kate Bosworth) donne toutes ses forces pour être en forme pour une importante compétition. En plus de devoir surmonter le traumatisme mental auquel elle fait face depuis l’accident, elle doit prendre le rôle de mère pour sa petite soeur, travailler à temps plein dans un grand hôtel et gérer ses relations amoureuses. Pas facile, mais ses meilleures amies sont là. Mis à part le côté kitsch à l’américaine, c’est une histoire de sororité dans le sport qui rebooste les énergies !

À l’arrivée du surf comme discipline dans les Jeux Olympiques de Tokyo cette année, on rend honneur à ce sport avec un classique des années 2000. Ce film reste aujourd’hui original et important pour mettre les femmes en avant dans le monde des sports de glisse.

À voir en VOD sur MyCanal.

8 – Ladies First

C’est l’histoire de Deepika Kumari, une jeune femme née dans le village très pauvre de Ratu, en Inde. Les droits des femmes étant limités, Deepika doit faire face à beaucoup d’obstacles, de préjugés et de critiques sur sa passion du tir à l’arc. Elle va répondre par les flèches plutôt que par les mots : « Si je réponds avec mes flèches, ils n’oublieront jamais ». Un an après avoir commencé, elle devient championne du monde junior, à ses 13 ans. Une histoire qui relève presque du miracle.

Ce court documentaire d’environ 40 minutes est réalisé par Uraaz Bahl et Shaana Levy Bahl, un couple de cinéastes indiens. Pendant 3 ans, les réalisateur.trice.s l’ont suivie jusqu’aux Jeux Olympiques de Rio, où elle a participé en 2016. Deepika est aujourd’hui la première archère indienne à avoir remporté une médaille d’or dans une compétition internationale de tir à l’arc.

À voir sur Netflix !

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Cindy Viallon
Cindy Viallon
Journaliste free-lance, mes sujets de prédilection sont les féminismes intersectionnels, la société et la culture. J’aime déconstruire l’actualité et briser les tabous une fois pour tous·tes !
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