Le New York Times a récemment dévoilé son classement des 100 meilleurs films du XXIe siècle. En tête de cette liste prestigieuse : « Parasite », réalisé par Bong Joon-ho. Une distinction qui confirme la place centrale du cinéma sud-coréen sur la scène internationale.
Une reconnaissance mondiale pour une satire sociale
Sorti en 2019, « Parasite » avait déjà fait sensation en remportant 4 Oscars, dont celui du meilleur film, une première historique pour une production non anglophone. Le film dresse un portrait acide de la lutte des classes, dénonçant les inégalités économiques avec une ironie mordante et une mise en scène virtuose.
Dans son classement, le New York Times décrit « Parasite » comme « une fable sur les nantis et les laissés-pour-compte, et une critique féroce des ravages du néolibéralisme ». Le journal salue la manière dont Bong Joon-ho manie les genres avec brio, oscillant entre comédie noire, drame social et thriller, pour culminer dans une explosion de violence tragique aussi choquante qu’inévitable.
Le cinéma coréen au sommet
Ce n’est pas la première fois que le talent coréen est reconnu dans un classement international. Deux autres films sud-coréens figurent dans cette liste dévoilée par le quotidien américain : » Oldboy » (2003) de Park Chan-wook, classé 43e, et « Memories of Murder » (2003), autre chef-d’œuvre de Bong Joon-ho, à la 99e place.
À la 86e place figure également « Past Lives » (2023), de la réalisatrice canado-coréenne Celine Song. Ce film, salué pour sa sensibilité et sa profondeur, témoigne de la vitalité du cinéma asiatique et de son influence croissante.
Une méthodologie prestigieuse
Pour établir ce classement, le New York Times a sondé 500 personnalités du monde du cinéma : réalisateurs, acteurs, producteurs, critiques et cinéphiles reconnus. Une telle mobilisation offre une vision globale et diversifiée de ce qui a marqué le septième art depuis l’an 2000.
Derriere « Parasite », on retrouve « Mulholland Drive » (2001) de David Lynch et « There Will Be Blood » (2007) de Paul Thomas Anderson, deux œuvres emblématiques du cinéma américain contemporain.
Ce classement réaffirme ainsi la puissance du cinéma comme miroir des tensions sociales et politiques contemporaines. En plaçant « Parasite » au sommet, le New York Times reconnaît la force d’une narration universelle, ancrée dans une réalité nationale mais capable de toucher un public mondial. Le film de Bong Joon-ho ne se contente pas de divertir : il interpelle, bouleverse et laisse une trace durable dans l’imaginaire collectif.